Avant l'aube de l'histoire, Long a traversé le chaos bourgeonnant, cherchant une réponse à l'existence. Et dans son périple, la révélation de la Permanence lui vint. Ensuite vint notre avènement, celui des Scions de Long, nos ancêtres.
— Histoire : Plus vieilles existences humanoïdes de ce monde, l'on raconte que c'est Long, l'Aeon de la Permanence, qui en est à l'origine, et que dans bien d'autres univers, l'on trouve aussi ces créatures à son image.
Maîtres-ses de l'alchimie dont la vie s'étend sur plus de deux siècles, symboles de sagesse et d'un idéal des choses stables et inchangées, les Vidyadharas d'aujourd'hui ne sont pourtant plus que le pâle reflet de ce qu'iels ont pu être. Le cycle perpétuel de leurs morts et renaissances, et leurs connaissances alchimiques sont peut-être les derniers vestiges de leur gloire passée, l'héritage des Scions de Long s'étant effiloché avec le temps et les catastrophes, amenant à la disparition de l'art de se métamorphoser en dragons, et celui de devenir maîtres incontestés des eaux de ce monde.
Autrefois établis près des cours d'eaux, partageant leur sagesse aux autres êtres doués de parole en échange de services sans jamais se mélanger à elleux, les Vidyadharas se tenaient en juges du vivant depuis leurs palais de pierres et de coraux. En parfaite communion avec la nature, leurs punitions venaient en chœur avec l'agonie des plantes et des rivières, faisant en réalité d'elleux les premier-e-s à faire front contre la mystérieuse menace de l'Honkai. Considéré-e-s alors comme des demi-dieux, iels étaient autant symbole de crainte que d'espoir, la personnification de ce monde se rebellant contre les destructions d'une énergie parasite.
C'est peut-être les destructions massives liées à l'Honkai qui ont assassinés l'héritage éternel de ces nobles dragons, leur arrachant leur pouvoir de métamorphose, leur lien si particulier aux eaux, leurs habitats, et jusqu'à la possibilité pour leurs compagnons de renaître un jour.
Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques centaines d'individus, et l'impossibilité pour les leurs de s'établir ailleurs que parmi les autres êtres de ce monde.

— Organisation sociale : Donnant énormément d'importance au droit d'aînesse, les plus ancien-nes Vidyadharas sont respecté-e-s sans exceptions, voir vénéré-e-s. Iels s'occupent de prendre soin des oeufs de leurs congénères décédés pour les accompagner dans leur renaissance, et éduquent les jeunes de leur espèce avec patience et fermeté. Même s'iels répondent aussi à la royauté et aux divinités, les Vidyadharas se révèrent également au Conseil des Anciens, où les plus âgé-e-s prennent des décisions et rendent des jugements au sein de leurs communautés. Ainsi, les crimes sont souvent réglés en interne sans participations extérieures.
Les jeunes Vidyadharas passent leurs premières années en général au Temple du Dragon de Sainte-Fontaine. N'ayant pas de parents, iels se reposent donc entièrement sur les plus âgé-e-s, en profitant souvent d'avoir plusieurs frères et soeurs proches de leur âge avec qui grandir. Leur conception du groupe est aussi ainsi souvent affectée : il est souvent plus logique pour elleux que les jeunes, leur développement et leur bien-être, soient le soucie de la société en entière plutôt que d'une famille seule.

— Les cycles de renaissances : Il n'y a rien de plus précieux pour ces créatures que leur cycle de renaissance, le témoignage ultime du pouvoir du disparu Aeon de la Permanence. Infertiles par définition, un Vidyadhara meurt pour retourner dans l’œuf, et revenir à la vie en tant qu'enfant, privé de tous souvenirs de ses vies d'avant. Il n'y a ainsi pas d'hybrides. D'un cycle à l'autre, leurs apparences peuvent sensiblement changer, sans jamais s'éloigner au point d'être méconnaissables à côté de leurs anciennes vies. Les crimes d'une vie passée chez les Vidyadharas se transfèrent à la vie suivante. Ainsi, un assassin dragon sera enfermé peu après sa renaissance pour expier ses péchés.
Un des plus immondes crimes possibles pour ces créatures est le vol ou la destruction d'un oeuf. Seul moyen de tuer pour de bon un Vidyadhara, la phase dans l’œuf est la plus sensible du cycle. La plupart des membres de l'espèce arrachés par l'Honkai l'ont été car attaqués/détruits/corrompus pendant l'incubation. La renaissance ne pouvait ainsi pas se faire, arrachant la créature à l'apparent inébranlable ouroboros. La destruction d'un œuf mène à l'enfermement à vie, et le vol d’œufs à des peines semblables. Un enfant Vidyadharas arraché aux siens et élevé par d'autres créature, souvent sera en effet incapable de contrôler ses changements d'apparence, et plus susceptible de souffrir de traits draconiques déformés voir douloureux.

— Affinités idéologiques : Les Vidyadharas se considèrent toujours comme des gardien-ne-s du monde et du savoir malgré l'existence des divinités, des Valkyries et de Schicksal, et répondent à Long et ses préceptes malgré sa disparition. Ainsi, iels sont plus à même de préserver le statut-quo, ou au contraire vouloir que les divinités aient moins d'emprise sur ce monde.

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