Repêchant les mémoires laissées derrière par ceux dévorés par la Mer du Chaos, ceux qui vivent dans les entrailles du monde ont chacun vu l'abîme qu'iels ramènent sur leur peau mêlée à leurs âmes, adoptée ou conquise.
— Histoire : Parmi les créatures de ce monde, les Sluaghs sont de celles à propos de qui on a inventé le plus de choses. Monstres des profondeurs ayant revêtit un visage humain pour se mêler au reste face aux désastres de l'Honkai, enfants de l'Honkai même, nécromancien-ne-s humain-e-s exilé-e-s aux balbutiements de l'humanité pour que les divinités ne punissent pas ce monde... Largement incompris-e-s pour leurs pratiques magiques mystérieuses, parfois craint-e-s, et d'autres fois méprisé-e-s, ces êtres ne sont pourtant pas les derniers arrivés dans ce monde.
Les mystères entourant leurs origines découlent surtout de leur apparition difficile à dater., du fait qu'iels aient vécu aussi longtemps qu'on puisse l'imaginer dans des souterrains, séparés du reste du monde, se nourrissant de petits animaux et de racines, et effaçant leurs traces dans l'histoire dès que possible. Peut-être était-ce qu'iels préféraient cacher certaines pratiques et les secrets d'ailleurs, l'excentricité des mythes se tissant à leur propos participant à obscurcir la réelle nature de leurs pratiques.
Ayant fini par remonter à la surface à cause des désastres de l'Honkai et des monstres envahissant leurs lieux de vie, le mythe trouva sa fin quand ces êtres se révélèrent d'apparence en tous points miroirs des humain-e-s. Pas de monstres, pas de bêtes, et les Sluaghs s'avérèrent d'une aide cruciale pour organiser des fuites par leurs souterrains quand les voies de surface ne suffisaient pas. A la fin de l'Apocalypse, les Sluaghs entreprirent de mettre en place les Dédales, pour relier tous les derniers villages subsistant s'éloignant trop de Sainte Fontaine. Établissant villages et check-points le long du chemin, c'est toujours le moyen le plus sûr de se rendre d'un point à l'autre d'une carte sans passer par les terres décimées et les nuées de cristaux et leurs monstres.  
Bien qu'on les rapporte en premier à tord à leurs pratiques liées aux défunts, les Sluaghs sont avant tout un type de fées natif des abords de la Mer du Quanta (ou Mer du Chaos chez ces créatures), et donc des entrailles du monde, à la sensibilité toute particulière. Leurs perceptions diffèrent des autres êtres, notamment en ce qui concerne la perception des émotions. La complexité des émotions des êtres vivants leur apparaît sous des formes inédites d'exactitude à travers un de leurs cinq sens.
Un-e Sluagh saisit le monde sous le prisme de perceptions de la complexité des sentiments, un mystérieux code qu'iels décodent ou pas, mais qui ne leur est clair dans tous ses pans qu'à elleux. En effet, comprendre ce qu'iels perçoivent n'est pas inné, mais appris. Tout comme un enfant percevra une couleur avant de pouvoir la nommer, les Sluaghs perçoivent avant de comprendre, et ne sont ainsi pas tout puissants quant à leur capacité à savoir exactement ce que les autres ressentent.
Toutefois, le point qui intrigue et effraie le plus, est bien le lien complexe des Sluaghs aux défunts, et les pratiques magiques liées. En effet, un-e Sluagh ne devient adulte qu'après avoir repêché une âme décédée de la Mer du Chaos, et avoir réussi à l'intégrer comme part de son être, la chose se manifestant par un tatouage indélébile sur la peau de la personne. Cette capacité est objet de spéculations sur le comment et son sens, mais la réalité est tout simplement que les Sluaghs sont des créatures tirant partiellement leurs origines du Chaos Originel, pouvant donc aller et remonter plus facilement de la Mer du Quanta, et sont probablement présent-e-s dans bien d'autres mondes pour faire passage entre créatures physiques sous l'influence de l'Imaginaire et les âmes et mondes perdus du Quantum.

— Organisation sociale : Les Sluaghs vivent soit en petits groupes, soit isolé-e-s, mais disposent tout de même de quelques règles sociales leur étant propres. Pour commencer, certains groupes restent en permanence dans les profondeurs pour veiller sur les points de contacts avec la Mer du Chaos, et sont les personnes les plus respectées par les autres Sluaghs, assurant la stabilité des lieux, et le bon déroulé de chaque jeune appelé-e sous terre à procéder au rituel de passage à l'âge adulte.
Il existe également de petites communautés disséminées en ville dans le but d'aider les jeunes Sluaghs à comprendre et user leurs capacités perceptives à bon escient.
Les tatouages magiques de chaque adulte ont un sens pouvant être naturellement perçu par les autres Sluaghs, qui ont notamment écrit des documents à l'attention d'autres espèces pour comprendre la signification de chacun. En effet, si c'est un marqueur social témoignant d'une certaine maturité passée, c'est aussi le témoignage d'un pan de l'histoire de chacun-e.

— Défunts et vivants, par les encres qui ne s'effacent pas : C'est en approchant de sa majorité légale ou après qu'un-e Sluagh se sent inexplicablement appelé-e dans les profondeurs. Résister à l'appel est douloureux, comme avoir sa propre chair tirée vers quelque chose très profond sous terre, forçant inévitablement chaque jeune à faire le chemin vers les Dédales, ses pas lea menant toujours à une source de Mer du Chaos. Là, iel rencontrera souvent un-e autre personne, qui se contentera de lea pousser directement dans la mer.
Les témoignages et vécus de l'expérience sont divers ; certaines personnes atterrissent alors dans une pièce, un immense champ, ou la rue d'un village inconnu, d'autres racontent s'être noyées, ou encore avoir flotté, yeux grands ouverts au milieu d'une froide voie-lactée. C'est alors que systématiquement se fait le contact avec une des âmes prisonnières de la Mer, gardant lea jeune des heures jusqu'à des semaines en son sein. Il y a rencontre avec un-e défunt-e, cette personne se manifestant physiquement ou pas, parlant ou pas, s'exprimant de diverses manières, jusqu'à ce que fatalement, le lien se fasse. Le nom de cette âme devient le nom de lea Sluagh, le lien se grave dans la peau par une tatouage à l'image de l'enfance passée du nouvel adulte qui obtient un nouveau nom, celui du mort ou de la morte. Leurs énergies magiques se mélangent alors, et l'âme perdue revient au monde physique, non sans avoir partagé ses mémoires avant de s'évanouir sous la chair de son hôte.
Pour les Sluaghs, c'est un rite de passage essentiel, la seule preuve qu'une personne est enfin adulte, dont le sens est de ramener les âmes vouées à disparaître, égarées dans la Mer du Quanta, pour vivre en symbiose avec elles et leur permettre de renaître un jour, tout en honorant leurs mémoires perdues. Cependant, ce détail est souvent mal compris par les autres créatures, qui tendent plutôt à y voir un rituel de passage à l'âge adulte plutôt barbare pour en ramener un trophée sans valeur.

— Affinités idéologiques : Les affinités idéologiques de ces créatures sont aussi diverses que les autres, mais de par leurs status sociaux souvent entre pauvres et modestes, iels tendent en général à voir d'un mauvais œil l'accaparement des richesses et l'octroiement de certains privilèges. Iels tendent aussi à avoir naturellement un regard plutôt méfiant à l'égard des divinités, sans pouvoir expliquer pourquoi.

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