Vertin Halees — In cold land, I woke up from the ashes
@ Vertin Halees
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Vertin Halees
─ ˏˋ°•*⁀➷ ─
Rule 1 :
Know your place.
Rule 2 :
Keep quiet in the library
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Know your place.
Rule 2 :
Keep quiet in the library
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Constellations
Femme de peu de mots, sa plume parle bien plus que sa bouche, tandis qu'elle écrit le monde d'une manière viscérale et incisive. Elle garde ses distances, elle ne prend pas part aux conflits, elle observe, elle note, et c'est tout... C'est ce genre de personne qu'elle est : elle se souvient, mais elle n'émet que rarement des jugements. Ce n'est après tout guère ses affaires, et Vertin, ses affaires, elle préfère toujours les organiser au détail près.
Routinière, ses suites d'actions sont souvent une machine bien huilée qui organisent un quotidien d'apparence morne dans lequel se glissent parfois de petits imprévus. Mais, prudente, elle ne prend pas non plus de risques d'éveiller des soupçons, quand son coeur parfois la porte à convoiter vengeances et obsessions, à quêter le profit pour arriver à ses fins et venir à bout de son nouveau projet...
Elle est la femme corbeau, patiente et calculatrice, guêtant ses proies, travaillant à détricoter leurs défenses point par point, mauvaise augure qui tourne en épée de Damoclès pourvu qu'on l'ait laissée se glisser assez profond dans son jardin secret. Chaque action n'est plus délicieuse que par les efforts et la minutie qu'on a mis à un long ouvrage, tout comme un livre se dévore patiemment avec une tasse de thé. Quelles sont ses intentions ? On ne sait jamais véritablement avant qu'elle ne les révèle d'elle-même... ou qu'on découvre par soit-même la chose convoitée par ses yeux sombres inquisiteurs.
Vertin, elle semble venir d'un autre temps, elle parle d'un ton plaisant, une voix pleine et posée, qui se pare de toutes les formules de politesse pour peindre l'image d'une personne irréprochable. Toujours à l'heure, toujours avec les bons conseils, suivant protocoles sociaux écrits ou sous-entendus à la lettre, elle excelle dans son métier, et d'autant plus à être autant dérangeante que difficile à pleinement critiquer. De plus, belle parleuse, elle fleurit d'éloges les portraits qu'il faut, trompe et égare, transporte l'attention jusqu'à faire taire les méfiances... Oh, ce n'est qu'un travail de patience au fond pour elle, et elle prend son temps sans plus y penser.
Peut-être que les erreures tactiques gravées en sa personne sont surtout la suivante : Vertin, elle répartie son intérêt de manière anarchique, c'est une paresseuse, elle est insatiable, vengeresse, et aussi terriblement ringarde. Rat de bibliothèque classique, elle se pose dans l'ombre et la poussière, aime vivre parmi les antiquités, n'est pas forcément toujours au fait des dernières technologies, et ne déroge à sa routine et son quotidien bien huilé que pour peu de raisons... Tout d'abord, pour des raisons de vengeance, ou alors une obsession, les dernières convoitises qui l'habitent, quelque chose qui retient son attention pourtant difficile à obtenir. Elle ne sait pas doser, soit les choses l'ennuient à mourir, soit elles la préoccupent, envahissent son esprit et sa conscience jusqu'à dévorer ses autres désirs. Mais selon ce qui l'intéresse, ce qu'elle souhaite faire ou obtenir, son esprit vif jamais n'entreprend que des plans qui de préférence demandent peu d'efforts... Elle n'aime guère trop se mettre dans les ennuis si ça n'en vaut pas la peine, et encore moins si ça veut dire courir ou se fatiguer. Elle est patiente, mais pas au point de jeter son énergie s'il existe des méthodes moins épuisantes.
Et puis, Vertin, aussi, elle n'oublie pas. Elle est rancunière, et elle cherche vengeance. Le pardon, ce n'est pas quelque chose qui lui parle tant que ça. Si quelqu'un lui a causé du tord, elle ira au bout pour rendre le mal fait à part égale, et ce n'est jamais bien plus que ça. Un oeil pour un oeil, une dent pour un dent, telle est sa conception de la justice... Une justice dont il n'est probablement pas jugé chanceux d'être témoins.
Semblant plutôt froide et solitaire, il arrive parfois qu'elle s'attache, mais jamais sans laisser tomber ce qui pourtant pour d'autres ressemblerait à un masque. Non, Vertin, elle est juste comme ça : pas très expressive, figée dans la glace, rarement énervée. Elle ne hausse pas la voix, elle est pragmatique, elle réfléchit avant d'agir, et c'est toujours un peu comme ça. Mais elle sait aussi être dévouée s'il le faut, par-delà finalement un caractère qui ne la fait guère devenir autre au contraire de personnes qui pourtant font fondre ses défenses. Elle reste fidèle, c'est sa preuve d'affection, elle ne le dira pas, elle se contentera des personnes qui comprennent qu'elle exprime les choses différement.
Même si penchant sur l'individualisme, il est notable qu'elle est capable de collaboration, et s'adapte aisément pourvu qu'il y ait des intérêts communs. Vertin préfère malgré tout travailler seule, ça limite les erreurs, mais parfois, il n'y a pas le choix, et elle sait composer avec... Elle n'est pas pleinement associable, comme on pourrait le croire, juste un brin désintéressée par les autres créatures. Après tout, c'est aux gens de prouver qu'iels sont intéressant-e-s, non ?
Vertin, c'est une fée guide qui n'en a pas les traits imaginés, une figure qui se tient droite, qui dans le monde s'implique souvent qu'en surface, ou tellement profond que la chose ne peut être portée que par une obsession. Quant à sa morale, certaines personnes peut-être pourraient y aposer des jugements, mais la Seelie n'en aurait guère quelque chose à faire. Elle n'est que de passage, qu'un être témoin de son monde.
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statistiques
I'll give you a Vision
I'll be your best friend
Fantasme partagé d'un assassinat sanglant, de notes funèbres main dans la main, le comble du romantisme dans une pulsion de mort innarêtable, un rendez-vous pour offrir les autres condamnés à la Faucheuse, Vertin rêve d'une mise en scène pour son ultime vengeance. Un final doit être grandiose, et elle ne se voit jamais que dans une dernière mise en scène à la hauteur de ses désirs, la page de sa vie qui ne serait tournée qu'au dénouement suivant l'accomplissement de ses sombres desseins.
Ce n'est pas aisé à avouer non plus, mais Vertin tend à craindre la jeune femme au bout du fil bleu. Difficile de deviner quelles pensées germent dans la mignonne petite tête d'une des pions de l'éternelle toile de la Grande Guide, quelque chose lui dit que cette personne
Mais par-dessus tout, et ce qui transparaît aisément dans ses actions, Vertin est atélophobe. Craignant plus que tout la médiocrité, l'à moitié fait, ce qui n'a l'air de rien et n'aspire à rien, elle limite ses actions pour être certaine de ne jamais aboutir qu'au grandiose, qu'à l'accomplit, voir qu'à une pseudo-perfection. Perdre ? Un reflet de la médiocrité. Et elle ne supporte pas l'idée de se trouver médiocre, de se voir finalement trompée par son monde, minuscule, loin d'une quelconque figure de marionnettiste aboutie ou d'observatrice implacable des choses.
Unzip your skin and let me have a see
La richesse ne l'intéresse guère, elle vit seule, et elle ne convoite ni les liasses de billets ni les marées de pièces d'or obtenues de la sueur d'autres. Elle ne vit pas mal non plus, elle peut se permettre des achats que d'autres ne pourraient pas faire, et ainsi, les inégalités sociales la rendent plutôt indifférente.
A son sens, elle est une observatrice. Elle observe le monde, le décrit, avec des mots peint autant de toiles que son esprit le lui permet, et elle compile ses textes en silence. Elle n'est pas une juge, ce n'est pas elle qui rend les sentences, et elle n'en a guère le désir. Témoigner du monde avec ses sens est l'unique essentiel, pour quand il faudra le raconter, là-haut dans les étoiles, après la fin...
Koala (il/iel)
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@ Vertin Halees
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Histoire
To
From darkness to
"Vous savez, si vous continuez à froncer vos sourcils ainsi, vous finirez ridée à trente ans."
Vertin n'en avait que faire de finir ridée à trente ans. Les inquiétudes cosmétiques n'étaient guère que ça : des inquiétudes cosmétiques. Et elle ne s'inquiétait guère de ces choses-là. Ce qui était important à son cœur, c'était trouver un logement, travailler auprès de ses livres adorés, et poursuivre ses ambitions sans se retrouver trop mêlée au commun des mortels inutiles à sa mission. Elle ne s'attachait que rarement à autrui, et elle se contentait de politesses et de qualificatifs valorisants pour au moins ne pas se faire d'ennemi-e-s, même si ses expressions un peu sévères tendaient à la desservir.
Fraîchement diplômée de l'université, il avait toutefois été un brin ardu de trouver un travail... Parce qu'aucun dossier scolaire irréprochable, aucun CV impeccable, ne pouvait vraiment racheter l'image derrière le nom Halees, ni l'apparence austère de la fille unique de ses illustres parents. Elle avait plus la tête de quelqu'un qu'on mettrait dans une vieille bibliothèque de livres poussiéreux, entre la décoration à base d'affiches jaunies d'un autre temps et les lampes vintages....
Et c'était là qu'elle avait finie : employée d'une bibliothèque de quartier morne qui sentait le vieux papier, au plancher en bois qui craque et à l'excentrique devanture ancienne qui faisait du bâtiment une relique d'un temps révolu d'un monde disparu depuis des siècles. C'était probablement là qu'elle appartenait, au milieu des curiosités...
Il y avait au village de Mondstadt, entre les maisons et les herbes folles, une famille de Seelies établies depuis déjà bien quasi un bon siècle. Dans la maison modeste et confortable, il n'y avait toutefois qu'un grand-père et sa petite-fille, un monsieur aimable et souriant qui s'occupait de larges champs fruitiers, propriétés de sa défunte épouse et lui-même, et une enfant peu farouche, qui ne trouait aucun pantalon ou collant, et préférait les livres d'images aux recherches de coléoptères ou aventures dans la campagne avec de quelconques compagnons aventuriers.
Vertin Halees était une enfant silencieuse, qui obéissait et ne causait pas de problèmes. C'était que, très jeune, il lui avait semblé saisir qu'il y avait plus de bénéfice à faire ce que les adultes attendaient d'elle, comme si elle avait toujours été quelques part possédée par l'esprit d'une vieille dame placide qui préférait les bêtises dans les livres... Ou faîtes par les autres. Les enfants de son âge étaient des objets d'étude plus que des ami-e-s, et elle se laissait un peu balader par les évènements sans trop y songer... Elle avait sauté deux classes, un fait qui découlait probablement plus de sa nature de Seelie qu'autre chose selon les enseignant-e-s, qui parfois s'inquiétaient de son incapacité à véritablement se lier à ses petits camarades.
Mais plus qu'une enfant anormalement calme et obéissante, c'était la fille du couple Halees. Un couple qui avait fini en prison, accusé du massacre d'une famille entière. Le grand-père Halees disait qu'il s'agissait d'un mensonge, qu'il avait juste été plus simple de pointer du doigt des Seelies, souvent considérées avec certains préjugés, plutôt que d'ouvrir une véritable enquête et attraper les coupables... Qu'à cela ne tienne : Vertin ne se souvenait pas de ses parents, iels étaient en prison, et elle avait grandit avec un grand-père aimant qui lui avait offert tout ce qui lui était nécessaire.
Vertin ne savait pas bien si ses parents étaient coupables, si papy disait vrai. Les remarques petites l'avaient bien fait verser quelques larmes, mais il lui avait semblé en prenant en maturité qu'il n'y avait pas à se rendre triste d'une telle chose. L'avis des gens ne comptait pas vraiment, et elle n'était pas ses parents. Leurs vices n'étaient pas les siens : elle n'était pas une meurtrière.
Ce qui lui semblait important pour l'avenir, c'était les mots de son grand-père, les histoires sur les Seelies, le destin qui l'attendait quand elle serait plus grande... Tant de mystères... Qu'est ce que la toile de la Seelie Primordiale pourrait représenter dans le grand schéma des choses, et à quel point chaque minuscule fil dans de minuscules mondes jouerait sur les plans générales de la créatures dont les fées de l'Erudition descendaient ? C'était bien plus intéressant de se poser déjà tôt ces questions, plutôt que d'arpenter les champs en agitant un bâton comme un sabre. Les aventures inter-galactiques, les destins mythiques, le sentiment que tout était peut-être prévu à l'avance, toute ces choses dans son esprit d'enfant devinrent vite bien plus attrayantes.
Vertin avait dix ans quand sa mère avait passé le pas de la porte de la maison familiale pour la première fois. L'enfant l'avait reconnue, elle avait vu assez de photos pour que la chose soit évidente, mais face à elle s'était tout de même dressée une inconnue. Une inconnue qui lui avait donné la vie, certes, mais une inconnue tout de même. Une personne avec qui les liens étaient à jamais entachés par une longue séparation et des choses qui jamais ne pourraient être réparées.
Est-ce que Vertin a aimé cette femme ? Elle dirait que oui, parce que même si elle parlait peu, même si ses démonstrations affectives étaient rares, elle racontait de belles histoires, sa voix était douce, et parfois, elle lui disait juste ce qu'il fallait quand il fallait, comme si elle savait toujours. C'était comme si, même sans avoir été là pendant dix ans, les récits qui lui étaient parvenus avaient suffit à lui permettre de cerner sa fille...
Vertin était, des mots de son grand-père, des mots chuchotés, comme s'il y avait de la honte derrière, qu'elle ressemblait à sa mère, qu'elle ressemblait à quelqu'un qui n'était plus une inconnue que depuis l'espace de trop peu de temps. Etait-ce là sa manière de lui supplier de ne pas finir comme elle, criminelle sortie de prison -pour un crime commis ou non-, incapable de retomber sur ses pattes, à travailler au compte de son père ? Quel intérêt aurait elle à devenir criminelle ? Elle n'avait pas d'ennemi-e-s. Quel intérêt y avait il à avoir des ennemi-e-s d'ailleurs... Elle n'envisageait pas d'avoir des ennuis.
Adulte, elle se voyait avec pleins d'ami-e-s qui la comprendraient, une érudite, elle se voyait étudier pleins de choses, guider une personne gentille et intelligente qui deviendrait saon meilleur-e ami-e, se détacher de la réputation de ses parents, revenir tous les étés voir son grand-père et sa mère pour les aider aux récoltes, participer à petite échelle à un monde meilleur... La Seelie Primordiale lui dirait probablement, après tout, que son destin n'était jamais qu'une rivière tranquille, qu'elle cultiverait l'espoir avec la personne liée à son destin, et qu'au bout du fil, elle découvrirait un autre monde d'émerveillement et d'espoirs d'avenirs, de galaxies infinies de réjouissances et de savoir.
Vertin était un enfant trop sérieuse qui rêvait d'apprendre à s'amuser en grandissant, s'épanouissant sous l’œil attentif d'un grand-père dévoué, et laissant entrer dans sa vie une mère qui à ses yeux faisait de son mieux pour racheter son absence.
Il ne se passait jamais grand chose à Mondstadt. Ou alors, trop de choses pour certains citadins qui n'étaient guère habitués au commun de leur communauté.
Vertin avait 14 ans quand quelque chose de notable pour leur village s'était déroulé. Quelque chose d'un peu plus surprenant que l'arrivée de nouveaux résidents, un vol, des intempéries ravageant certaines cultures... Il était arrivé un incendie. Un incendie criminel.
Elle s'était réveillée tard la nuit, sentant une étrange odeur de fumées, les craquements du bois dans les flammes, et s'était tirée de son lit pour mirer à la fenêtre les flammes grattant au pas des murs de la maison, comme une nuée d'esprits infernaux à leurs pieds.
Et elle n'avait pas bougé.
Elle était restée immobile, regardant les flammes monter, ses poumons empoisonnés par les fumées grimpantes, toussant à en pleurer avant de finalement ouvrir la fenêtre opposée et sauter à terre, d'un côté épargné par les flammes. Que se passait il ? C'était comme si elle ne le réalisait toujours pas. Où était sa famille ? Elle avait marché, muette, s'agitant comme une poupée vide, espérant entendre son nom crié par son grand-père inquiet, avançant dans un silence rythmé de craquements.
Personne.
Elle était à nouveau entrée à l'intérieur par l'entrée opposée, saisit par les nuées toxiques, cherchant frénétiquement un signe de vie, tapant à la porte de sa mère, puis de son grand-père, forçant la porte : personne.
La maison était vide.
Il y avait un incendie, et aucune trace de personne, comme si le monde s'était vidé de ses plus importantes personnes, tandis qu'elle se précipitait dehors à nouveau, tombant à genoux, le regard embrassant les volutes bleues ciels au-dessus de sa tête, retombant sur elle, laissant son esprit choqué, l'électricité crépiter au bout de ses doigts.
Elle était devenue une adolescente Seelie ce soir-là, sa magie s'était réveillée, les orangers avaient brûlé et avec eux la tendresse des jours passés entourée de la quiétude familière offertes par les adultes ayant pris soin d'elle. Et le fil bleu était apparu, pour qu'elle le suive, pour qu'elle avance, pour que la jeune fille au bout ait le sourire d'un ange, un ange se tenant debout sur un fond d'incendies.
Vertin savait, au plus profond de son cœur, qu'elle n'oublierait jamais. Ni ce qu'elle avait vu, ni les odeurs, ni les sons, ni l'impuissance, le désespoir muet, les couleurs du pire jour de sa vie.
Le lendemain matin, il ne restait rien d'autre que des décombres fraîchement éteints, les deux cadavres retrouvés de deux Seelies assassiné-e-s, et une enfant perdue.
Personne ne fut jamais arrêté, et l'affaire fut classée sans suite faute d'indices.
Vertin rencontra son père à ses seize ans. Son père, c'était un homme un brin austère, abîmé par la vie et son expérience derrière les barreaux, Seelie comme sa mère, avec un fil transparent au doigt. Il avait perdu la personne au bout, et il n'avait plus eu une personne à guider sur du long terme depuis. Comme sa défunte mère, il ne parlait que peu, un trait qu'elle savait être nouveau : sa mère avait toujours dit qu'il était exceptionnellement bavard... Elle aurait aimé le connaître ainsi.
Accueillie pendant deux ans après le drame au sein d'une des meutes Foxiennes du village, magie scellée pour son confort, elle s'était vue obligée de sociabiliser, et enfin dépasser sa nature silencieuse et casanière. Capable de rire, de s'activer comme les jeunes de son âge, c'était d'une séance de jeu RPG en ligne que le père de Vertin l'avait tiré, arrivant sans prévenir, bien droit, avec son regard morne et sa moustache bien taillée.
Quelques jours plus tard, elle était partie de Mondstadt pour la ville. Les quartiers nord de Sainte-Fontaine étaient un petit paradis pour les érudits et les curieux de tout poil, et l'école, bien plus grande que celle du village, avait offert son lot de curiosités pour les mois qui lui restaient avant d'entrer à la faculté. Son père avait trouvé plusieurs petits boulots modestes pour répondre à leurs besoins, tout en laissant entre lui et sa fille un espace muet, un ravin inévitable de non-dits.
Aucun de ses parents ne lui avait dit s'ils avaient vraiment commis un crime ou pas. Son grand-père avait soutenu que non, mais les principaux intéressés semblaient vouloir garder le silence à jamais, la première l'ayant emporté dans sa tombe, l'autre l'ayant probablement enterré avec son épouse.
La vie avait rendu Vertin plus fade, cynique et défaitiste. Les espoirs de se faire une belle vie chatoyante balayés par la retrouvaille forcée avec la personne au bout du fil. Une fille de bonne famille, la fille du soir de l'incendie, et sa famille mise en cause pour l'incendie criminelle lui ayant coûté les siens puis relaxée sans motifs cohérents. Sans motifs cohérents parce qu'elle avait écumé tout Internet pour trouver des articles et comprendre, savoir, avoir une réponse pour la mener vers la vérité...
La vérité était elle seulement importante dans ce monde ?
Le temps l'avait rendue mélancolique, l'avait poussée à écrire, puis à se faner, soutenue par un parent inquiet qui l'avait forcée à des sorties pour égayer un monde qu'elle ne voyait plus qu'en noir et blanc. Elle ne voyait plus que le bleu, le bleu au bout de son doigt, le bleu dans la rue, le bleu, le bleu, le bleu parmi les flammes rougeoyantes. Les couleurs n'étaient plus que liées à sa mission, qu'aux mots chuchotés par la Grande Guide, qui venait murmurer à son oreille quand elle avait les yeux fermés.
Les cours d'escrime ne l'intéressaient guère, mais elle y voyait du monde. Surtout la personne qu'elle devait guider. Elle la battait toujours en duel, mais quelque chose de désagréable en elle gonflait parfois pour se demander seulement si son adversaire ne faisait pas exprès de perdre. Elle était plus forte face à d'autres personne, elle l'avait vu. Elle voyait, et elle n'oubliait jamais.
Elle avait été diplômée de l'université sans grande cérémonie. Le sujet de sa maîtrise n'étaient que mornes constats, déterrer des anciennes affaires criminelles non élucidées, rappeler comment la littérature souvent et à toutes les époques avaient pointé du doigt comment la corruption faisait classer les dossiers, poèmes pessimistes agrémentant un devoir qui ne servait jamais qu'à aboutir à un diplôme qu'elle ne cherchait à avoir que pour décorer son CV.
Vertin était une étudiante brillante, agréable mais peu remarquable, avec quelques rares ami-e-s, ne s'étant pas détaché de la foule en poursuivant sa mission de Seelie pour colorer ses journées de teintes nouvelles. Juste une jeune femme
Elle ne savait plus quand ça avait commencé, quand est-ce qu'elle avait vraiment perdu confiance en le monde, quand est-ce qu'elle était devenue indifférente, quand est-ce que finalement son esprit ne savait plus doser entre désintérêts et obsessions... Des obsessions qui tendaient autant à l'innocence de sa passion pour des œuvres littéraires diverses qu'elle connaissait par cœur, analysait et décortiquait avec le sérieux d'une archéologue y cherchant des secrets toujours enfouis, à l'ombre malsaine de rêves sombres qui la poussaient à fantasmer de prendre sa revanche sur des personnes qu'elle pensait certainement responsables du décès de sa mère et son grand-père.
Tuer était plus facile qu'on ne le pensait. Mais ce n'était ni avec un sabre, ni son fusil, ni sa magie qu'elle avait tué quelqu'un : c'était avec du poison. C'était curieux, d'observer une personne mourante. Elle avait beau s'être renseignée sur les effets de la chose administrée, elle ne s'était pas attendue à tant de spectacle, c'était bien fâcheux...
Bibliothécaire et poétesse, et nouvelle empoisonneuse à ses heures perdues, semblait il, elle tricotait le plan de son grand assassinat. Ses parents avaient été accusés à tord, mais elle, certainement, serait accusée à raison, et il fallait que le final soit grandiose... Mais le plan devait rester secret, secret même des oreilles de la jeune femme au bout du fil bleu, surtout de ses oreilles à elle. Elle ne pouvait savoir ni pour ses plans, ni que la Grande Guide l'encourageait dans ce sens.
L'empoisonnement était ordre de la Grande Guide. Vertin ne savait pas bien pourquoi, mais ça lui importait peu : les ordres de la Seelie Primordiale étaient absolus.
Elle ne se souciait guère de la vertu : il n'existait personne en ce monde de vertueux. Ce monde-même était immonde, une sale création portant une société corrompue et sans espoir de rédemption. Et ça lui allait. Non, en réalité, elle s'en moquait, c'était distrayant à observer, c'était tout.
Parfois, elle se demandait combien de choses elle pourrait encore observer avant de tirer sa dernière révérence et rejoindre la mère de toutes les Seelies, combien de choses pourrait elle écrire en témoignage, combien de crépuscules encore l'attendaient...
I
Already
Don’t be
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@ Dàshén Ling
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Fréquence de rp: Frénécool
Rebienvenue chez toi
Vertin a l'air d'être un personnage intéressant. D'ailleurs j'ai hâte de voir qui sera au bout du fils (même si j'aimerais pas être à sa place) et que le duo soit joué.
Elle fait quand même un peu flipper avec ses obsessions. Et on en parle de son amour pour le vintage ?Je pense qu'entre Dàshén et Vertin, celui qui sent le plus le vieux c'est Vertin
Bon courage pour l'histoire
Vertin a l'air d'être un personnage intéressant. D'ailleurs j'ai hâte de voir qui sera au bout du fils (même si j'aimerais pas être à sa place) et que le duo soit joué.
Elle fait quand même un peu flipper avec ses obsessions. Et on en parle de son amour pour le vintage ?
Bon courage pour l'histoire
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@ Phanes
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Fréquence de rp: Continue
Félicitations ! Tu es validé-e
Encore un personnage intéressant, voire intrigant. Hum la Seelie Primordiale donne des ordres pas très sympa Enfin, vaut mieux rester dans les bonnes grâces de Vertin pour ne pas réveiller ses envies meurtrières. En tout cas, bon jeu et amuse-toi bien avec ce nouveau personnage.
Félicitations, ton recensement a été enregistré avec succès. Cependant, pour finaliser complètement ton dossier, une étape administrative est nécessaire (eh oui, même sur un forum, il y a toujours de la paperasse à remplir). Ne t'inquiète pas, c'est simple. Il te suffit de suivre ce lien et de remplir les informations requises. Nous te remercions par avance pour ta contribution, qui facilitera grandement la tâche des fonctionnaires de Sainte-Fontaine.
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De plus, nous te recommandons d'activer ta fiche de statistiques, accessible depuis ton profil, dans la section "Statistiques".
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Bon jeu !
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@ Léandro Narvaez
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Léandro va se donner la mission de dérider Vertin
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