Flash infos !

Oyez, oyez, braves gens !
Une cyberattaque vient d'avoir lieu, mettant à mal la sécurité de la ville. Que se passe-t-il à Sainte-Fontaine ? Qui est cette organisation appelée Black Mamba ? La tension monte, les esprits s'échauffent. Viens découvrir la première intrigue.

Malgré ce remue-ménage, la ville a tenu à organiser son festival annuel : la fête des fleurs est de retour. C'est le moment d'offrir un cactus à mamie Fernande pour lui faire passer un message : plus de bisou qui pique !

GN vient de subir sa première mise à jour. Viens prendre connaissance de tous les petits ou grands changements ici


14°C

Date

Nous sommes en 2204
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

You look like a suspect | Ft Vertin

@ Luam A. Baevalrí

Luam A. Baevalrí
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2750/750You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (750/750)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc280/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (80/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2220/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (220/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2260/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (260/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2240/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (240/600)
Fréquence de rp: 1 ou 2 rp/semaine
L'Harmonie
Age : 27 ans
Pronoms : Il/lui
Espèce : Valkyrie
Voie & Magie : Voie de l'Harmonie, élément de glace
Métier/Occupation : Médiateur culturel à l'ambassade du Nouveau Monde
Statut civil : Célibataire
TWs : Deuil, maladie, dérive sectaire, emprise psychologique
Pseudo : MyulMang (elle)
Faceclaim : Song Kang
Crédits : Koala
Messages : 101
#
Ven 29 Déc 2023 - 17:57
You look like a suspect


Luam n’avait eu le temps de rien ces derniers jours. Les journées n’étaient jamais assez longues pour y faire entrer son emploi du temps de ministre. Entre son boulot, ses parents, les cours du soir qu’il prenait pour parfaire ses connaissances du monde juridique et les diverses mondanités pompeuses auxquelles il assistait pour gagner des points dans l’estime d'autres familles influentes de la ville, il avait du mal à garder la tête hors de l’eau. Cependant, il gardait son objectif au centre de ses préoccupations, estimant qu’il pourrait souffler dès lors qu’il aurait réussi à glisser un pied dans le monde politique. Pour le moment, il n’y avait même pas un seul orteil, donc il devait continuer à bosser d’arrache-pied, quitte à se négliger à certains niveaux. On n’avait rien sans rien, c’était bien connu. Mais il ne devait pas se laisser aller au point de ne pas prendre le temps de manger, même sur le pouce, autrement, sa mère lui tomberait dessus si elle s’apercevait qu’il avait perdu ne serait-ce qu’un ou deux kilos.

Quittant son bureau à l’ambassade, il prit la direction d’un des parcs alentour. Il appréciait particulièrement le quartier Nord pour tous les grands espaces verdoyants qu’il avait à offrir. Même s’il était un enfant de la ville, habitué aux lieux où tout le monde se marchait dessus et se bousculait sans même s’excuser, il aimait aussi le calme et la solitude d’endroits moins animés. La foule, au fond, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé, mais en naissant dans une famille comme la sienne, il avait dû apprendre à se mêler aux autres et à avoir les regards braqués sur lui. Donc, les parcs, voire même la bibliothèque où le silence était roi, avaient souvent fait office de refuge pour lui lorsqu'il était gosse, et le faisaient encore aujourd’hui.

Une odeur alléchante lui chatouilla les narines, attirant son regard sur un vendeur ambulant se trouvant à l’entrée. Ça tombait plutôt bien, puisque le ventre du Valkyrie grondait sans interruption depuis maintenant une bonne demi-heure. Il s’approcha du chariot et acheta un cornet de churros. Ce n’était pas un vrai repas, mais ça ferait l’affaire. Après avoir réglé, il s’engouffra un peu plus dans les dédales du parc. Il n’y avait pas âme qui vive à cette heure-ci, si bien que Luam ne croisa qu’un seul joggeur durant son périple. Il y a des gens courageux, pensa-t-il en le regardant le dépasser avant de croquer dans l’une de ses pâtisseries pleine de gras. De toute façon, ce n’était pas comme s’il ne faisait pas de sport. Il descendait et montait douze étages chaque jour pour se rendre ou quitter son appartement. Ça comptait, non ? De plus, il lui arrivait encore de s’entraîner avec son père, chose qu’il détestait, mais avait-il vraiment le choix ? Luam n’avait pas toujours le courage nécessaire pour refuser certaine chose, et face à son paternel, il redevenait le petit garçon obéissant et malléable à souhait qui ne voulait pas faire de vague.

Arrivant presque à l’autre bout, il tourna machinalement la tête vers une allée qui se trouvait dans un recoin tout en croquant une nouvelle fois dans son repas de fortune. Il n’avait presque rencontré personne lors de son trajet et là, son œil avait accroché une masse sombre sur le sol ainsi qu’une silhouette. Quelque chose clochait. Son esprit lui esquissa de nouveau la scène dans sa tête. Non, il avait sans doute mal vu… Cependant, pour en être sûr, tenant toujours le reste de son churros entre ses dents, il fit marche arrière. Misère, il n’avait pas rêvé, et la masse gisant au sol se révélait être une personne. Il ne savait dire si celle-ci était consciente ou non. Peut-être qu’elle avait fait un malaise et que l’autre personne lui prodiguait les premiers soins ? « Tout va bien ?  » demanda-t-il en s’approchant. « Vous avez appelé les secours ?  » Son regard glissa sur la silhouette penchée sur la personne à terre, elle ne semblait pas faire de massage cardiaque ou autre. Fronçant les sourcils, Luam ralentit le pas, soudainement suspicieux face à l’attitude de la personne dos à lui. « Qu’est-ce que vous faites ? É...Éloignez-vous » Quittant des yeux la suspecte, il remarqua le liquide rouge jonchant le parterre, laissant peu de place à une conclusion favorable quant à l’état de la victime. Mais, Luam était du genre optimiste donc peut-être qu'elle pouvait encore être sauvée pourvu qu'il ait les bons gestes. Si l'autre ne faisait rien pour, ça la rendait d'autant plus louche. L’avait-il pris sur le fait ? Il avait vraiment la poisse en ce moment pour s’attirer ce genre de péripéties.
me contacter

@ Vertin Halees

Vertin Halees
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2700/3000You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (700/3000)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2100/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (100/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2300/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (300/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2200/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (200/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2250/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (250/600)
Fréquence de rp: moins de 2 semaines d'attente pour une réponse
L'Allégresse
Age : 25 ans
Pronoms : elle
Espèce : fée de l'Erudition ((Seelie))
Voie & Magie : ironie du sort, la grincheuse est sur la Voie est l'Allégresse et sa magie est électrique
Métier/Occupation : Bibliothécaire austère, poétesse amatrice
Statut civil : difficile à marier
TWs : meurtre, incendie, empoisonnements, mort
Pseudo : Koala (il/iel)
Faceclaim : Sun Yihan
Crédits : Ooolympia (avatar) ; awona (signature) ; herorps (gif)
Messages : 127
#
Dim 31 Déc 2023 - 5:01
You look like a suspect


TW : meurtre

Il ne se passait jamais rien dans les quartiers du nord de la ville. Du moins, rien de spécialement intéressant aux yeux d'une bibliothécaire blasée comme Vertin, qui certainement préférait rester le nez dans un livre plutôt que faire une promenade et observer des paysages qu'elle connaissait par cœur... Il y avait bien des avantages à être une Seelie, mais elle ne concevait pas toujours sa mémoire comme l'un d'eux. Elle n'oubliait rien : ni ses clés pour rentrer à la maison (un avantage), ni l'exacte apparence du chemin pour se rendre au travail (moins amusant). Les variations au début étaient les passants, les animaux, les mots échangés... Mais même ces choses prenaient des airs familiers quand Madame Choufleur promenait Molière le teckel à peu près tous les matins inévitablement à des horaires similaires, ou qu'il était courant que le sale morveux de la pauvre dame au coin de la rue où se trouvait la bibliothèque la faisait hurler à huit heure du matin parce qu'il avait encore fait exprès de rater le bus pour se rendre à l'école. Le parc le plus proche avait bien fini par l'ennuyer aussi, elle en reconnaissait les oiseaux, les petits rongeurs et les habitué-e-s sur deux pattes, parce que même les bêtes formaient des habitudes, à force... Et elle vivait depuis assez d'années pour avoir connu plusieurs générations de mulots et autres petites bêtes à fourrure.
Mais en dehors du paysage que Vertin avait déjà mémorisé au point de s'en ennuyer, il y avait aussi que les habitant-e-s n'étaient guère des plus intéressant-e-s. Les potins étaient si banals, que ça ne pourrait jamais intéresser que des personnes aux standards particulièrement bas en matière de ragots. Et Vertin, évidemment, avait plus de goûts que ça. Elle n'avait que faire des affaires mondaines, elle préférait ne pas laisser ses oreilles traîner quand des banalités étaient étalées sur la table entre le thé et les petits gâteaux. Les gens ne vivaient pas une vie comme dans les livres, il n'y avait rien de spécialement excitant ou romanesque à les écouter... Rarement des complots, de terribles dilemmes ou de mystérieux meurtres ne jonchaient les comptes rendus des potins du jour...
Rarement.
Parce qu'alors qu'elle profitait de sa pause, terminant un sandwich au thon préparé la veille, elle tomba nez à nez avec un corps étendu sur la chaussée. Remarquant le sang tout autour, l'abondance du liquide vermeille, il lui apparut évident que si la personne n'était pas décédée, elle le serait probablement avant l'arrivée des secours, qu'importe leur vitesse. Ah, enfin un peu d'agitation...
S'accroupissant près du corps pour l'inspecter, peut-être un peu trop enthousiaste (même si la chose demeurait bien cachée derrière un air blasé), elle chercha où seulement la personne aurait pu être blessée, effleurant sa peau déjà glacée. Eh bien... L'assassin devait déjà être loin. Mais pourquoi s'en prendre à cette personne ? Détaillant du regard son visage, il lui sembla l'avoir vu, dans la rue, une fois, mais sans que cela lui donne bien plus d'informations sur son identité. Alors, elle entreprit de fouiller ses poches dans l'idée de savoir de qui il s'agissait pour satisfaire sa curiosité, extrayant un porte-monnaie bien fournit de sa poche de manteau, trouvant évidemment une carte d'identité.
Pensive face à sa découverte, tenant entre ses doigts fins quelques premières informations utiles, impassible face à l'arrivée d'une nouvelle personne. C'était évident qu'elle n'était pas la meurtrière, personne avec des capacités de réflexion y songerait... n'est ce pas ? Et puis, la bibliothécaire était bien trop occupée à essayer de comprendre ce qui aurait pu se passer. Est-ce que cette personne était morte pour une histoire d'argent ? Peu d'individus se déplaçaient avec autant d'argent liquide dans leurs poches... Cela ferait le bonheur d'un pickpocket... Mais pourquoi l'assassiner et ne pas prendre l'argent alors ?
Elle ne se tourna vers le nouvel arrivé qu'une fois celui-ci changeant de ton, sonnant un brin inquiété, probablement aussi suspicieux à l'égard de la jeune femme. Ah... Même sans se retourner, il lui semblait déjà savoir qui c'était. Toujours agenouillée près du corps sans vie, elle se tourna vers le garçon non loin avec un air ennuyé, reconnaissant évidemment ce visage. C'était un habitué de la bibliothèque, un amateur de livres de qualité discutable dégoulinant de mièvreries... Son préféré semblait être La Petite Sirène, il l'avait beaucoup trop lu. Les romantiques sentimentales de son genre étaient des cas désespérés, elle avait un peu pitié d'eux. Des animaux à ce point dirigés par leurs sentiments... "Il est mort," commença t-elle sur un ton bien trop calme, clignant des yeux sans empressement, décrivant la situation plutôt que répondant à une quelconque question.
Puis, se tournant vers la victime, elle dégagea son col, ajoutant : "Il semblerait que quelqu'un lui ait tranché la gorge... Il avait sa carte d'identité sur lui, et son porte-monnaie est étrangement fournit... Pourtant, on l'a tué sans prendre l'argent. Ne trouvez-vous pas cela curieux ?" Elle lui tendit ensuite la carte d'identité récupérée, espérant peut-être qu'il ait un peu plus une idée qu'elle de qui il s'agissait. Il ne se passait jamais rien ici, elle pouvait bien un peu s'intéresser à l'affaire en avance, non ? Mais est-ce que ce type de personne avait seulement l'esprit à songer à spéculer sur la cause de la mort d'un inconnu ? Ses pensées étaient certainement loin des siennes, à en considérer son profil... "Le connaissiez-vous ? Ah, je ne l'ai jamais que croisé dans une rue, c'est malheureux... Ce quartier n'est pourtant pas réputé comme une coupe-gorge... Comme c'est curieux..." Elle resta là, accroupie, semblait il pensive, et bien trop tranquille compte-tenu de la situation. Elle n'était ni spécialement chagrinée, ni effrayée, ni confuse, ni choquée, simplement curieuse, intéressée par ce qui aurait pu se passer. Il n'y avait pas eu de cris, d'effusions de bruits et d'artifices alertant qui que ce soit, et la victime semblait simplement d'être vidée de son sang au milieu de la rue, attendant qu'on la découvre bien trop tard. Cela n'avait pas dû être une mort paisible... Il y avait de meilleures façons de périr. Les assassins ne pouvaient ils pas se contenter d'infliger des morts rapides et efficaces ? Ces gens manquaient ils à ce point de savoir faire désormais ?
"Il faudrait appeler la police, inutile d'appeler les pompiers ou un médecin." Elle se releva, se tournant vers la personne non loin, ré-arrangeant par habitude son ample manteau. Il devait bien avoir son portable sur lui, non ? Elle ne jouait pas trop avec ces choses-là... La technologie actuelle, ce n'était pas nécessairement sa tasse de thé : elle savait l'utiliser, mais elle oubliait souvent ce maudit outil de communication à l'appartement.
me contacter

@ Luam A. Baevalrí

Luam A. Baevalrí
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2750/750You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (750/750)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc280/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (80/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2220/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (220/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2260/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (260/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2240/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (240/600)
Fréquence de rp: 1 ou 2 rp/semaine
L'Harmonie
Age : 27 ans
Pronoms : Il/lui
Espèce : Valkyrie
Voie & Magie : Voie de l'Harmonie, élément de glace
Métier/Occupation : Médiateur culturel à l'ambassade du Nouveau Monde
Statut civil : Célibataire
TWs : Deuil, maladie, dérive sectaire, emprise psychologique
Pseudo : MyulMang (elle)
Faceclaim : Song Kang
Crédits : Koala
Messages : 101
#
Mar 2 Jan 2024 - 14:59
You look like a suspect


Luam était le genre de personne paradoxale qui s'impliquait dans certaines causes, ayant suffisamment d'ambition pour aspirer au sommet, mais se montrant réticent à l'idée d'être au centre de l'attention. Or, c'était lorsqu'on était tout en haut que l'on devenait le plus visible aux yeux des autres. Malgré cette aspiration, il avait tendance à ne vouloir faire aucune vague, rester dans l’ombre et ne pas attirer les regards sur lui. C'est pourquoi il détestait se retrouver mêlé à des histoires ennuyeuses, surtout celles impliquant les autorités. Il y avait déjà eu cette fameuse nuit où il s'était retrouvé au beau milieu d'un règlement de compte un peu foireux avec l'organisation Black Mamba comme élément perturbateur.  Ne souhaitant pas que son nom soit associé à toute cette merde et que ça lui porte préjudice, il n’avait pas donné suite et ce n'était pas de gaieté de cœur. Il détestait ne pas remplir son devoir de citoyen, mais il gardait toutefois cette association de délinquants dans son viseur, envisageant déjà une chasse aux sorcières pour tous ses membres une fois qu'il aurait acquis un peu plus de pouvoir.

Mais visiblement, le destin en avait décidé autrement et semblait vouloir lui mettre des bâtons dans les roues en l’attirant une nouvelle fois dans une situation délicate. Se débarrassant de son churros en le remettant dans le cornet, il avança vers les deux personnes. Si l’une était étendue au sol et inconsciente, l’autre était tout son contraire. Le valkyrie s'inquiéta d'abord de savoir si les secours avaient été appelés, peu confiant sur ses propres aptitudes à devoir prodiguer les gestes de premiers secours. L’absence de réponse le fit tiquer un instant. Soit la personne était choquée au point d’être incapable d’articuler le moindre son, soit elle avait été prise sur le fait et cherchait une parade. Ses yeux devinrent inquisiteurs et tombèrent sur les mains de la jeune femme, celles-ci tenaient le portefeuille du malheureux. Ok, elle paraissait vraiment suspecte là. Luam lui demanda de s’éloigner, chose qu’elle ne fit pas mais décida de montrer son visage en se tournant vers lui. Merde, il la connaissait puisque c’était la bibliothécaire du coin. Il l'avait toujours trouvée un peu bizarre, du genre insensible, se laissant vivre comme si elle subissait sa vie, mais pas méchante. Le regard du valkyrie suivit les gestes de la Seelie, et en découvrant la plaie béante, il eut un haut-le-cœur. Une main sur la bouche, il fit un geste de l’autre pour qu’elle replace le col, afin de se soustraire à cette vision.

La seule chose curieuse qu’il trouvait ici était son manque de réaction face à une telle scène, l’apathie dont elle faisait preuve était à la fois intrigante et inquiétante. Son esprit ne pouvait s’empêcher de lui envoyer des signaux, suggérant qu'elle était sans doute la responsable, que si l'argent était encore dans ce portefeuille, c’était parce qu’il venait de l’interrompre mais il savait aussi qu’il n’était pas bon de faire de conclusion hâtive. « C’est curieux, en effet, mais vous ne devriez toucher à rien. » dit-il en refusant de prendre ce qu’elle lui tendait, il n’était pas inspecteur et ne voulait pas se prendre pour un détective en herbe. Cependant, en homme de foi, il s’approcha suffisamment pour s’accroupir à côté de la victime. Déglutissant, il fit une prière silencieuse avant de lui fermer les yeux de ses mains tremblantes. L’homme avait l’air plutôt jeune, peut-être de son âge, et il ne put s’empêcher de faire un rapprochement avec la personne pour laquelle il avait été pris la dernière fois. Peut-être qu’ils avaient réussi leur coup, s'il partait du principe que la jeune femme à côté de lui n’était pas la coupable. « Non, je ne pense pas le connaître. » Peut-être qu’il l’avait croisé quelques fois, mais il n’avait pas la mémoire d'un Seelie. Puis, croiser quelqu'un ne signifiait pas forcément le connaître. « Sûrement un règlement de compte, c’est ce qui me semble le plus probable si on prend en compte l’absence de vol... » Il se releva peu après la jeune femme et s’éloigna enfin du corps, peu désireux de finir par devoir rendre son repas. « Mais vous avez potentiellement souillé des indices en mettant vos mains partout, ce qui fait de vous la coupable désignée idéale. » Continua-t-il, un regard brun accusateur. Elle voulait appeler la police, était-ce du bluff ? Elle avait eu tout le loisir de le faire mais décidait de le faire maintenant qu’il était là. Il allait être fixé rapidement de toute façon. Si elle fuyait alors qu’ils attendaient leur arrivée, cela mettrait la lumière sur sa culpabilité. Luam sortit son téléphone, composa le numéro, et expliqua la situation à son interlocuteur, sa voix perdant un peu de son assurance au fil de la conversation face à l'émotion. Après avoir raccroché, il se retourna vers elle. « Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? »
me contacter

@ Vertin Halees

Vertin Halees
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2700/3000You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (700/3000)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2100/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (100/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2300/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (300/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2200/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (200/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2250/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (250/600)
Fréquence de rp: moins de 2 semaines d'attente pour une réponse
L'Allégresse
Age : 25 ans
Pronoms : elle
Espèce : fée de l'Erudition ((Seelie))
Voie & Magie : ironie du sort, la grincheuse est sur la Voie est l'Allégresse et sa magie est électrique
Métier/Occupation : Bibliothécaire austère, poétesse amatrice
Statut civil : difficile à marier
TWs : meurtre, incendie, empoisonnements, mort
Pseudo : Koala (il/iel)
Faceclaim : Sun Yihan
Crédits : Ooolympia (avatar) ; awona (signature) ; herorps (gif)
Messages : 127
#
Mer 3 Jan 2024 - 2:28
You look like a suspect


TW : meurtre

Pour Vertin, un assassinat près de son lieu de travail était un évènement intriguant plus qu'autre chose. Oui, c'était une vraie personne... Et une personne décédée qui plus est... Avec probablement une famille laissée derrière lui... Mais elle ne faisait pas partie de ses proches, alors pourquoi être triste ? Il y avait tellement de tragédies dans ce monde, elle n'avait pas le cœur à s'investir émotionnellement pour des individus avec qui elle n'avait même pas échangé une tasse de thé. Au lieu de ça, elle se sentait plus d'humeur à vouloir deviner le pourquoi du comment, parce qu'une scène de crime était plus un air de jeu à ses yeux qu'autre chose. La vie de bibliothécaire n'était pas bien trépidente, comprenez-le... Et même elle qui s'attachait tant à sa routine pouvait parfois apprécier les imprévus offerts par la vie.  
Pas plus que ça déphasée par l'arrivée d'un garçon qu'elle reconnaissait comme un client habituel, qui lui semblait bien plus affecté qu'elle, elle se contenta de poser ses questions et émettre ses doutes, comme une inspectrice s'adressant à son assistant. Les assistants étaient après tout toujours un peu plus nerveux et émotionnellement fragiles que les inspecteurs, c'était ce qui faisait leur intérêt pour éluder des affaires criminelles : un froid analyste, et quelqu'un capable d'user de ses sentiments. Elle se considérait évidemment comme la froide analyste de la situation.
Mais évidemment, le jeune homme avait refusé d'attraper ce qu'elle lui tendait, admettant la curiosité de la chose en émettant l'avis qu'il ne fallait rien toucher. Rien toucher... Ah, et pourquoi ? C'était un homme à qui on avait tranché la gorge, il n'y avait aucune trace de lutte, tout ce qui comptait, c'était de ne pas toucher à sa blessure ! Et puis, en toute honnêteté, Vertin était d'avis qu'une plaie poisseuse n'était pas bien intéressante à tâter, d'autant plus que c'était un brin salissant. Elle n'avait pas envie de devoir se laver les mains en rentrant. "Vous voulez pas savoir qui c'est et s'il a les contacts de sa famille dans son porte-monnaie ? Vous savez, il y a probablement des gens à l'attendre," argua t-elle, laissant pourtant tomber. Oui, un garçon qui lisait des livres romantiques et semblait particulièrement touché par leur mièvrerie parlait certainement bien, mais était-il assez fort pour téléphoner à des gens pour leur apprendre un décès ? Probablement pas. Et elle n'avait pas spécialement envie d'entendre des gens pleurer, c'était bien moche.
Elle avait un peu pitié des personnes qui ressentaient trop de choses, des personnes qui n'avaient pas d'immenses barrières entre leur cœur et le monde, qui se laissaient toucher par le sort d'inconnu-e-s qui probablement n'auraient pas la même compassion à leur égard. Voilà donc que le malheureux au cœur sensible s'était agenouillé pour prier pour la personne étendue au sol, Il était croyant aussi ? Mais quelle divinité en avait vraiment quelque chose à faire d'un mortel qui mourrait... Les mortels mourraient tous les jours. Et bien que les Seelies étaient les enfants de la Seelie Primordiale, elle n'était pas bien certaine que celle-ci pleureraient à leur fin non plus. Vertin ne voulait pas qu'un jour on pleure pour elle, à bien y songer. Ni qu'on prie.
Ponctuant ses pensées de commentaires marmonnés plus ou moins sincère, elle était restée à contempler le corps étendu. La blessure était nette... Quel genre de personne tranchait la gorge de sa cible ainsi ? C'était rapide et efficace, mais bien barbare quand d'autres blessures assuraient une mort bien plus rapide. Se vider de son sang et se sentir agoniser... Ah, ça n'avait pas l'air agréable. Et personne ici ne savait donc de qui il s'agissait. C'était peut-être en effet un règlement de compte... L'agresseur n'en avait visiblement eu que pour la vie de cette personne, qui semblait alors se diriger vers quelques part les poches pleines d'argent liquide. Pourquoi avait il autant sur lui ?
Se relevant après avoir suggéré d'appeler la police, elle resta impassible à la remarque de Luam. Ah, si on la suspectait, ça ne serait jamais que de l'amateurisme... "S'il s'était débattu, s'il y avait eu affrontement, il aurait été intéressant d'user d'outils pour identifier les propriétaires des traces... Mais ça ne semble pas avoir été ça. Regardez donc son expression... Il a été pris par surprise par quelqu'un de très efficace..." Le visage était figé dans un mélange d'horreur et de surprise, ce qui pouvait dire bien des choses... Peut-être avait il été simplement pris par surprise, ou alors, pouvait-on imaginer un scénario plus intéressant où la stupeur s'était affichée sur son visage en reconnaissant son assassin comme une connaissance ? Ces histoires avaient leur intérêt.
Observant avec flegme le Valkyrie peu à peu perdre en consistance pendant son appel à la police, elle jeta ensuite un regard détaché vers l'autre bout de la rue. Par où aurait pu partir l'assassin ? Par où était il arrivé ? Etait-il possible qu'il ait laissé quelque chose derrière lui ? Malheureusement, les choses étaient rarement si faciles... Et c'était certainement quelqu'un de bien habile de ses mains.
Luam raccrochant pour lui demander pourquoi elle n'avait pas appelé, la bibliothécaire montra ses poches vides, ponctuant le geste d'un "Pas de téléphone. Oublié à la maison." Un peu comme tous les jours. Il était plus étrange qu'elle l'ait sur elle plutôt qu'elle l'ait oublié, laissé seul à choir sur un vieux fauteuil vintage. Mais "oublié", pour une Seelie, sonnait étrange... Peut-être parce que c'était simplement qu'elle ne voulait pas le prendre. Mais elle préférait dire qu'elle "oubliait", ça donnait un air moins volontaire à la chose. Elle "l'oubliait", parce qu'elle n'aimait pas jouer avec cette technologie qui ne l'intriguait pas bien plus que la composition de la recette d'un chausson aux pommes.
"Règlement de compte entre voyous ou assassinat commandité entre gros groupes de pouvoir vous pensez ?" questionna t-elle, assurément pas décidé à agir comme si elle ne se prenait pas pour une inspectrice plutôt qu'une bibliothécaire tombée sur une scène de crime. Il y avait tellement de personnes qui commanditaient des assassinats... Des politicien-ne-s, des lobbyistes, des membres de grandes familles... En fonction des enjeux, les assassins pouvaient autant être au service de l'état qu'issus d'organisations illégales comme Black Mamba. Cependant, pour ce meurtre, il n'y avait pour l'instant pas d'indices sur qui aurait pu vouloir sa mort ou le tuer. "Vous ne voulez vraiment pas regarder qui ça pourrait être ?" questionna t-elle sur un ton traînant, ne préférant rien entreprendre s'il se retrouvait sur son dos à pleurnicher qu'elle ne devait pas toucher à ses affaires. Mais c'était déjà trop tard ! Elle avait touché au porte-monnaie ! Et elle devait savoir ce qui était noté sur les papiers d'identité !
me contacter

@ Luam A. Baevalrí

Luam A. Baevalrí
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2750/750You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (750/750)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc280/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (80/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2220/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (220/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2260/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (260/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2240/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (240/600)
Fréquence de rp: 1 ou 2 rp/semaine
L'Harmonie
Age : 27 ans
Pronoms : Il/lui
Espèce : Valkyrie
Voie & Magie : Voie de l'Harmonie, élément de glace
Métier/Occupation : Médiateur culturel à l'ambassade du Nouveau Monde
Statut civil : Célibataire
TWs : Deuil, maladie, dérive sectaire, emprise psychologique
Pseudo : MyulMang (elle)
Faceclaim : Song Kang
Crédits : Koala
Messages : 101
#
Dim 7 Jan 2024 - 13:09
You look like a suspect


TW : meurtre, sang, mort

Bien sûr que Luam était curieux de savoir qui était ce pauvre homme et ce qu’il lui était arrivé, mais il ne voulait pas se substituer aux forces de l’ordre afin d’assouvir une pseudo curiosité morbide. Il avait assez de décence pour ne pas céder à la tentation mais ce n’était visiblement pas le cas de la bibliothécaire. « Je sais... » Elle jouait sur la corde sensible en parlant de la famille de la victime et bien qu’il était l’empathie incarnée, il ne se laisserait pas avoir ou guider par ses sentiments. Il n’était pas doué pour annoncer les bonnes comme les mauvaises nouvelles. De plus, il n’était pas certain d’arriver à garder contenance face à la détresse d’autrui et surtout, le plus important : ce n’était pas son rôle.

Fermant les yeux, il inspira calmement face à cette situation inhabituelle. Son esprit n'arrêtait pas de l'amener à s'interroger et de se mettre à la place de cette pauvre victime. Que se passerait-il s’il lui arrivait quelque chose ? Sa mère serait sans aucun doute dévastée au point de ne pas s’en remettre, elle qui avait déjà perdu une fille. C’était plus difficile d'imaginer la réaction de son père. Une part de lui voulait croire qu'il serait triste, mais l'autre lui soufflait qu'il serait capable d'utiliser sa mort pour servir ses intérêts. Il l'avait déjà fait et n’hésiterait pas à le refaire. Chassant ses pensées en rouvrant les yeux, il posa un regard las sur la jeune femme. « Vous aurez certainement plus de chance en fouillant dans son téléphone » souffla-t-il comme s’il disait une évidence avant de s’éloigner du corps en prenant soin de ne pas marcher dans la flaque poisseuse recouvrant le sol.

De toute façon, elle n'était plus à ça près ; elle pouvait très bien souiller un peu plus la scène de crime après tout. Le lui faisant remarquer, Luam fut surpris de sa réponse. Elle avait l'air de s'y connaître pour affirmer toutes ces choses. S'inspirait-elle de livres qu'elle avait lus, ou bien était-ce parce qu'elle était la coupable ? Une fois encore, pas mal de signes pointaient dans sa direction, et ça n'avait pas l'air de l'inquiéter plus que ça.  « Nous ne sommes pas dans l'un de vos romans policiers. Vous faites des déductions et n'en faites qu’à votre tête sans penser qu'il y a peut-être des détails qui vous échappent. C'est bien beau de spéculer, mais pas quand cela peut entraver une enquête. C'est irrespectueux envers la victime, mais aussi envers sa famille... vous qui sembliez vous soucier d'elle tout à l'heure. Était-ce de la fausse compassion ? » C’était dingue de devoir faire la morale à quelqu’un sur un sujet tel que celui-ci. Elle avait loupé sa vocation et devait envisager de se reconvertir si ça lui plaisait autant.

Après avoir appelé la police, il la regarda lui montrer le fond de ses poches. C'était curieux d'oublier un objet aussi important pour l'ère actuelle, mais ça pouvait arriver, donc Luam ne releva pas. Il regarda l’heure avant de ranger son portable, grimaçant un peu en comprenant qu’il serait très certainement en retard. Lorsqu’elle reprit la parole, il la gratifia d’un regard ennuyé. Elle ne s’arrêtait donc jamais ? « Vos talents de mentaliste s’arrêtent là apparemment. » lança-t-il en arborant un léger rictus. La victime était trop bien habillé pour n’être qu’un voyou, il avait sans doute une bonne place ou venait d’une bonne famille. Ça tête ne lui disait vraiment rien, donc pas d’une famille de valkyrie. De son point de vue, la balance pesait vers des gens de pouvoirs. C’était inquiétant, d’autant plus qu’il voulait se lancer là-dedans mais il voulait croire qu’en faisant le bien, il ne pouvait rien lui arriver de mal. Et c’était ce qu’il voulait, faire avancer les choses pour du mieux.

« Arrêtez d’insister ! » tonna-t-il en perdant légèrement patience quand elle renouvela sa question. Toutefois, dès qu’il remarqua qu’elle avait déjà le porte-feuille entre ses mains, il leva les yeux au ciel. « Oh et puis faites bien ce que vous voulez, mais ne comptez pas sur moi pour être de votre côté si ça vous retombe dessus. » Il n’allait certainement pas plaider en sa faveur. C’était pas faute de l’avoir averti. Il se retourna, dos à elle comme pour se désolidariser de ses gestes, priant pour que la police intervienne vite. Normalement, elle était plutôt efficace dans ce quartier, bien plus que dans l’Est en tout cas. Mais alors qu’il attendait, une femme passa devant lui et écarquilla les yeux en voyant la scène derrière lui. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que celle-ci se mit à hurler en les accusant de vole et meurtre.  
me contacter

@ Vertin Halees

Vertin Halees
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2700/3000You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (700/3000)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2100/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (100/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2300/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (300/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2200/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (200/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2250/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (250/600)
Fréquence de rp: moins de 2 semaines d'attente pour une réponse
L'Allégresse
Age : 25 ans
Pronoms : elle
Espèce : fée de l'Erudition ((Seelie))
Voie & Magie : ironie du sort, la grincheuse est sur la Voie est l'Allégresse et sa magie est électrique
Métier/Occupation : Bibliothécaire austère, poétesse amatrice
Statut civil : difficile à marier
TWs : meurtre, incendie, empoisonnements, mort
Pseudo : Koala (il/iel)
Faceclaim : Sun Yihan
Crédits : Ooolympia (avatar) ; awona (signature) ; herorps (gif)
Messages : 127
#
Mar 9 Jan 2024 - 4:57
You look like a suspect


TW : meurtre

Vertin aurait dû le prévoir, mais de toute évidence, elle perdait un peu l'autre personne sur la scène du crime. Typiquement, les gens tendaient à se trouver traversés de multiples émotions dans cette situation, ramenés à leur propre mortalité et celle des gens leur étant chers, tandis qu'elle se sentait de toute évidence plutôt insensible. Elle était capable de comprendre que ce n'était pas le cas pour tout le monde, mais aussi qu'elle ne se sentait pas forcée d'agir de la même manière. Elle était là pour observer et noter, pas pour se torturer l'esprit inutilement. Cependant, le garçon à ses côtés était de toute évidence assez affecté.. Et pas spécialement décidé à regarder s'il y avait des informations sur la victime. Fallait il vraiment attendre les journaux pour avoir le fin mot de l'histoire ? Il fallait pour commencer que quelqu'un sache ce qui s'était passé.
Cependant, tout de même, quel curieux assassinat... Ce n'était pas le travail de quelqu'un qui ne savait pas s'y prendre, c'était bien clair... Et, même si ça aurait pu donner des réponses, elle n'avait pas la capacité de deviner le mot de passe de téléphone de quiconque. Elle se souvenait bien de celui de quelques personnes qu'elle avait surpris par erreur... Mais pas d'un inconnu comme ça. De même, à regarder le cadavre allongé, elle n'avait aucune idée d'où pourrait être le téléphone de la victime si celui-ci était quelque part. Le porte-monnaie trop plein avait été bien en évidence, mais pour le reste...
Argumentant sur ses observations et les causes visibles de la mort de l'homme allongé par-terre, elle se trouva bien ennuyée par les réponses du jeune homme bien vivant à côté. L'avait il entendu affirmer des choses qu'elle ne savait pas comme s'il s'agissait de vérités ? Elle n'était certaine que pour la plaie bien en vue au niveau de son cou ! Ah, il ferait un très mauvais assistant de détective, c'était une chance que ça ne soit pas son métier... Et entraver une enquête ? Ce pauvre garçon était il à ce point un Bisounours ? "S'il n'est personne, l'enquête sera vite classée. Il n'y aura plus de recherches que s'il s'agit de quelqu'un un minimum important... Et à partir de là, il faudra considérer vers où pointe l'enquête... Si les responsables sont trop puissants, quel intérêt y aura t-il à ne pas classer le dossier ? Vous savez, il y en a des piles de dossiers criminels classés juste pour ça, ce n'est un secret." Les ouvrages témoignant de ces pratiques étaient nombreux, et il y en avait bien quelques uns dans la bibliothèque dont elle était employée. Les choses n'avaient pas beaucoup changé entre les dernières inspirations de l'ancien monde et les premières du nouveau. En deux siècles, il y avait toujours des romans autobiographiques de confessions d'anciens enquêteurs partageant quelques histoires révoltantes. "Vous ne trouvez pas ça plus triste, que ses proches ne sauront peut-être jamais qui lui en voulait ?" Elle s'imaginait mal faire un deuil sans savoir. Elle n'avait jamais fait un deuil du fait de manquer de réponses. Il lui semblait avoir des noms de personnes à blâmer, mais il manquait une confession, des raisons, un déroulé, et la vengeance après ça. Peut-être que c'était aussi pour ça que certaines affaires n'avaient pas de réponses : pour éviter d'autres meurtres en réaction. Peut-être.
Suggérant d'appeler la police, en convenant qu'elle ne trouverait probablement pas grand chose de plus qui donnerait des indices sur ce qui aurait pu se passer, elle toisa ensuite non sans un certain ennui Luam passer le coup de téléphone. Ah, qu'il était triste d'être si affecté pour un inconnu... Ce pauvre garçon avait un cœur bien trop tendre, d'autres devaient s'en servir. Beaucoup abusaient de la tendresse d'âme des personnes comme lui. Il était préférable que de telles existences existent, mais c'était bien au prix de leur sensibilité... Et Vertin se trouvait alors reconnaissante d'être de nature peu empathique.
Toutefois, sachant qu'il restait peu de temps avant l'arrivée de la police, elle ne pu s'empêcher de demander à son acolyte malgré lui ce qu'il pensait que la situation avait pu être. Ses analyses étaient plus froides, et ses spéculations à son sens donc encore moins justes que quelqu'un qui serait plus proche de ses sentiments. Et puis, elle voulait savoir, au moins avoir une idée... Juste une petite idée... Une idée qu'on ne lui souffla pas, la bibliothécaire secouant la tête d'un air ennuyé à sa réponse. "Les mortels de ce monde ne lisent pas dans les pensées, ni ne peuvent être spectateurs d'un passé non-partagé, à moins d'avoir reçu l'aide d'une divinité... Mais quelle divinité poserait les yeux sur la mort d'un simple mortel ? C'est une perte sans conséquences pour ces entités..." Personne n'avait de source sûre vu Phanes en dehors de la famille royale, le reste n'était jamais que rumeurs, et les Aeons n'apparaissaient qu'à peu d'entités. Les seules créatures pouvant entendre le divin n'étaient jamais que les Seelies avec la Seelie Primordiale, qui ne faisait que donner des instructions au sens final nébuleux, et ne pleurait évidemment par la disparition d'une de ses créations.
Et si ni les divinités, ni les autorités n'expliquaient la mort de cet homme, elle devait avoir des indices ! Alors, se disant qu'après tout ça ne comptait rien de re-demander, elle demander à Luam à côté s'il était certain de ne pas vouloir regarder, absolument pas déphasé par sa réponse agacée. Ah, il était bien ennuyant... Alors, elle ouvrit le porte-feuille, fronçant des sourcils en constatant qu'il y avait vraiment vraiment beaucoup d'argent dedans, tournant l'objet pour voir si une carte d'identité dépassait, avant de refermer. Il faudrait vraiment fouiller, mais ça serait un coup à faire tomber des billets partout. Et ça, par exemple, ça la dérangeait. Avait elle le temps de gaspiller son énergie à ramasser et ranger de l'argent tombée par terre ? Non.
Le destin, malheureusement pour elle, avait décidé d'être bien fâcheux, et la Seelie avait soupiré en entendant les cris d’orfraie poussée par une inconnue venant de débarquer. N'apprenait on jamais aux gens à baisser le son ? Ne pas hurler dans l'espace public ? La boucler ? Leur duo avait il des airs d'un duo de meurtriers ? Est-ce que le pauvre garçon avait seulement la capacité de tuer quelqu'un, même pour défendre sa propre vie ? Vertin ne le connaissait pas assez pour répondre avec certitude, mais elle ne pouvait pas garantir qu'il le ferait. Se dirigeant vers la femme, criant, hurlant, reculant à son approche en criant au meurtre, elle se contenta d'un léger sourire, demandant sur un ton poli, mesuré, et certainement pas perturbant : "Bonjour madame, il y a en effet eu un meurtre. La police va arriver d'une minute à l'autre, merci de rester ici pour apporter votre propre témoignage. Connaissiez vous cet homme ?" Ne jamais perdre de vue ses objectifs. Enfin, la chose avait été suffisante pour que la femme arrête de crier, confuse, tenant bien trop fort la bandoulière de son sac à main, incertaine de quoi penser désormais. Parfait, au moins elle la bouclait.
Retournant auprès de Luam, Vertin ne se contenta pas d'un mot, mirant toujours le sol étendu par terre d'un air pensif. Et puis, si elle devait faire équipe avec quelqu'un pour un assassinat, ça ne serait certainement pas avec quelqu'un qui avait des goûts littéraires aussi discutables. Le Valkyrie à côté était un assassin au bon goût en matière de fiction, pas un meurtrier de vraies personnes traversant les rues. Puis, jetant un regard à l'inconnue, elle ajouta un éternel blasé : "Vous pouvez vous rapprocher si vous avez envie, le cadavre ne se relèvera pas. Fort heureusement, les zombies n'existent pas." Ils avaient peut-être existé en tant que créations d'un Herrscher, mais ça n'aurait été alors jamais que des marionnettes dépourvues de leur propre volonté.
Bon, peut-être que dire à quelqu'un qu'elle pouvait venir voir un cadavre tout frais était socialement déplacé, voir particulièrement choquant... Mais sait on jamais, elle pouvait peut-être reconnaître la victime... Qui ne tentait pas sa chance, ne gagnerait jamais quoi que ce soit !
me contacter

@ Luam A. Baevalrí

Luam A. Baevalrí
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2750/750You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (750/750)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc280/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (80/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2220/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (220/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2260/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (260/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2240/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (240/600)
Fréquence de rp: 1 ou 2 rp/semaine
L'Harmonie
Age : 27 ans
Pronoms : Il/lui
Espèce : Valkyrie
Voie & Magie : Voie de l'Harmonie, élément de glace
Métier/Occupation : Médiateur culturel à l'ambassade du Nouveau Monde
Statut civil : Célibataire
TWs : Deuil, maladie, dérive sectaire, emprise psychologique
Pseudo : MyulMang (elle)
Faceclaim : Song Kang
Crédits : Koala
Messages : 101
#
Jeu 11 Jan 2024 - 17:50
You look like a suspect


TW : meurtre
Luam avait bien conscience des différences sociales, que certaines portes s'ouvraient plus facilement lorsqu'on avait un nom de famille prestigieux, mais il ne voulait pas rentrer dans ce débat. Pour lui, chaque vie était importante et il ne voulait pas croire que les forces de l'ordre feraient une quelconque distinction lors d’une enquête. Il n’y avait pas d’organisation invincible ou intouchable, tout était une question de volonté et de courage. Si l’on voulait bien faire les choses, il ne fallait pas avoir peur de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, parce que rien n’était plus important que la justice. Mais c'était sûrement sa naïveté de privilégié qui parlait. « Personne n’est au-dessus de la loi. Je comprends que certaines affaires puissent être classées en raison de pressions extérieures, mais je préfère croire en la capacité du système judiciaire à faire preuve d'intégrité et à traiter chaque affaire de manière équitable, indépendamment du statut des personnes concernées. » Il fallait continuer de croire en tout ça, arrêter d’être pessimiste au point de voir le mal partout. Il n’y avait certainement pas que des pourris, et certains avaient sans doute à cœur de découvrir la vérité et de la mettre en lumière. Cependant, il était inutile de débattre plus longtemps sur ce sujet avec la jeune femme, puisqu’il était évident qu’ils avaient des avis contraires sur la question. D’ordinaire, le valkyrie ne rechignait pas à argumenter, ou à tenter de faire changer d’avis une personne, mais tout dans le comportement de son interlocutrice laissait entendre qu’elle était du genre à camper sur ses positions et que les idées des autres ne la feraient pas bouger d’un iota.

Comme il le lui avait déjà fait remarquer, ce n’était pas son rôle, ni à lui, ni à elle. Donc elle devenait plus qu’agaçante à faire comme si elle n’avait pas compris sa position de ne pas vouloir interférer. Pourquoi cherchait-elle à le faire culpabiliser ? Parce que c’était ce qu’elle cherchait à faire, n’est-ce pas ? En tout cas, si c’était pour le faire se sentir encore plus misérable que le coupable lui-même, c’était réussi. Il n’avait rien fait et pourtant, il arrivait à se sentir fautif à cause d’elle. Décidant de ne pas relever, il se contenta de soupirer un peu trop bruyamment. De nature plutôt patiente et indulgente, ça ne lui ressemblait pas de montrer son ennui de façon si ostentatoire.  Mais il détestait sa façon de faire et sa façon d’être, il était même surpris de découvrir cette facette peu reluisante de la bibliothécaire du coin. À l’avenir, il évitera quelque temps les lieux pour ne pas la croiser afin de faire retomber un peu son ressentiment à son égard.

Après l’appel, il reporta toute son attention sur elle, l’écoutant s’interroger et émettre des hypothèses. Levant les yeux au ciel en réponse à sa tirade sur les divinités. Disait-elle cela parce qu’il l’avait qualifié de mentaliste ratée ? Sûrement. Sa bêtise le fit sourire, au point même d’émettre un petit rire sarcastique. « Je ne vois pas le rapport. Pourquoi parler des divinités ? » Luam restait mitigé sur le sujet depuis des années maintenant. Tantôt, il tendait à croire en elles, et tantôt non, fallait croire que ça dépendait de son humeur. Cependant, on lui avait tellement bourré le crâne avec des histoires de divins qu'il en faisait une overdose et détestait que l'on ramène tout à elles. Les mortels, comme elle disait, n’avaient pas besoin de leur compassion pour avancer. Et puis, elle parlait une fois encore comme si elle savait tout. « Bref » dit-il en lui faisant dos pour ne pas la voir fouiller dans le porte-feuille de la victime. Il ne se rendrait pas complice de ses actes.

Mais voilà qu’une tierce personne débarqua sur la scène de crime, hurlant à plein poumon et les accusant du délit. De son côté, il savait très bien qu’il était innocent, mais c’était bien moins sûr pour l’autre jeune femme. Un peu paniqué à l’idée qu’elle rameute tout le quartier de ses cris et d’être ainsi injustement jugé, il agita ses mains dans un geste qui se voulait apaisant. « Calmez-vous... » commença-t-il, s’arrêtant quand la Seelie prit à son tour la parole. Décidément, elle se prenait vraiment pour un agent responsable de l’enquête. Luam tiqua à la suite de ses paroles et lui offrit un regard désapprobateur. Était-ce de l’humour ? Si c’était le cas, c’était douteux et tout à fait déplacé. « Tout le monde ne reste pas insensible à la vue d’un corps. Vous pourriez faire preuve d’un peu plus de considération. Et… »  la toisant d’une drôle de façon « j’en viens à douter pour les zombies » Elle en avait presque le comportement.

La police arriva enfin sur place, au grand soulagement de Luam qui n’y croyait plus. S’éloignant d’un pas ou deux, il les regarda sécuriser la scène à l’aide de rubalises puis certains agents vinrent à leur rencontre pour leur poser des questions. Que faisait-il sur les lieux ? « Je travaille à l’Ambassade, je faisais une pause pour m’aérer un peu, le temps de prendre un déjeuner sur le pouce. » répondit-il calmement en jetant un rapide coup d’œil à ce qu’il restait de son repas, l’appétit définitivement coupé. À la seconde question : Avez-vous touché à quelque chose sur la scène ? Il ne put s’empêcher d’avoir un regard insistant vers la bibliothèque, l’air de dire Vous voyez ? Je vous avez prévenu. Il haussa les épaules et secoua la tête en signe de négation. « À rien pour ma part. » Ce qui sous-entendait que quelqu’un d’autre ne s’était pas gêné pour tripoter. Mais c’était quand même une petite vérité, puisqu’il avait tout de même touché au corps pour lui fermer les yeux. Un frisson lui parcourut l’échine en souvenir de cette sensation désagréable. « Elle était déjà sur les lieux à mon arrivée. » confia-t-il à l’agent près de lui, avant d’ajouter : « Elle a peur que vous fassiez mal votre boulot. » Parfois, tout n’était pas bon à dire, mais Luam s’en fichait. Il pouvait très bien mentir comme il pouvait être d’une honnêteté affligeante et il avait prévenu qu’il ne serait pas de son côté.
me contacter

@ Vertin Halees

Vertin Halees
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2700/3000You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (700/3000)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2100/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (100/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2300/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (300/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2200/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (200/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2250/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (250/600)
Fréquence de rp: moins de 2 semaines d'attente pour une réponse
L'Allégresse
Age : 25 ans
Pronoms : elle
Espèce : fée de l'Erudition ((Seelie))
Voie & Magie : ironie du sort, la grincheuse est sur la Voie est l'Allégresse et sa magie est électrique
Métier/Occupation : Bibliothécaire austère, poétesse amatrice
Statut civil : difficile à marier
TWs : meurtre, incendie, empoisonnements, mort
Pseudo : Koala (il/iel)
Faceclaim : Sun Yihan
Crédits : Ooolympia (avatar) ; awona (signature) ; herorps (gif)
Messages : 127
#
Ven 12 Jan 2024 - 5:51
You look like a suspect


TW : meurtre

C'était prévisible, mais Luam, l'habitué de la bibliothèque aux lectures mièvres, était en effet un pauvre garçon naïf. Qui donc avait tiré cette pauvre âme innocente dans ce monde froid et cruel ? Ah, il était vraiment le genre de personne qui se ferait dévorer un jour ou l'autre... A moins que la supposée richesse devinable à son accoutrement permette à sa famille de le garder à jamais sous une cloche de verre, ou dans une cage bien accessoirisée comme un mignon petit rongeur. Etait-elle en train de l'exposer à la dureté de ce monde ? Se trouvait il donc dans le déni ? Il devait être dans le déni. Croire en la capacité du système judiciaire... Peut-être qu'il croyait aussi encore au lapin de Pâque et à la souris des dents. Etait-ce la première fois qu'il voyait un cadavre ? A son sens, l'expérience n'était jamais que plutôt curieuse : les morts avaient un aspect particulier, quelque chose d'indescriptible, mais rien de si perturbant... non ? Certes, il y avait aussi un aspect triste, mais ça restait un inconnu, et elle ne comprenait pas l'intérêt de se trouver si perturbés par le décès de quelqu'un dont on n'avait jamais vraiment croisé la route.
Comment se faire entendre d'un garçon au cœur si tendre qui croyait encore toutes les bêtises que les adultes racontaient aux enfants ? Et n'était il pas encore un peu grand pour tout ça ? Finalement, avoir un assistant d'enquête n'était pas très amusant. Comment se faisait il que les inspecteurices des livres s'attachaient à leurs acolytes si sentimentaux ? C'était en effet plus drôle dans les romans. Et moins ennuyant. Il n'apportait rien à son train de pensées ! Pire que ça, il semblait l'éloigner d'une potentielle piste ! Ne pouvait il pas sortir une thèse sentimentale sur les raisons du pourquoi du comment ?! Au moins, il avait l'avantage de ne pas être excessivement bruyant... Elle n'appréciait guère les personnes se sentant visiblement obligées d'étaler leurs émotions du moment à tous les plans sensoriels possibles, celles qui criaient, s'agitaient, et ressemblaient à des petits animaux bien trop expressifs tant ils faisaient comme ils ressentaient.
Toutefois, elle repris son train de pensées tandis que le Valkyrie téléphonait à la police, reprenant la discussion où elle s'était plus ou moins arrêtée, imperturbable, se retrouvant déçue du manque d'implication de son compatriote. La police allait bientôt arriver, pourquoi encore bouder... Ah, c'était un enfant, un enfant dans le corps d'un adulte... Et pourquoi souhaitait il qu'elle soit mentaliste ? Peut-être qu'il pensait sincèrement que ça existait. Voilà en plus qu'il se moquait de sa réponse... Les jeunes de nos jours... Non, quel âge avait seulement cet énergumène ? Elle n'en avait strictement aucune idée. Il semblait être un jeune adulte, et c'était tout ce qui semblait certain. Les adultes ne changeaient physiquement pas tellement entre leurs vingts ans et la fin de leur trentaine... Et il y avait même des personnes qui défiaient toutes les prédictions. Peut-être le lecteur avide de romans mièvres avait tout juste vingt ans, ou alors peut-être était-ce un quarantenaire insoupçonné. Enfin, elle n'avait pas plus de temps à lui accorder s'il n'avait rien d'intéressant à apporter à l'enquête, ouvrant le porte-feuille récupéré sur le cadavre non loin dans l'idée de chercher une pièce d'identité, avant de renoncer en constatant qu'il faudrait probablement dégager quelques billets et risquer que certains s'échappent par terre. Avait elle la volonté de ramasser des objets ? Non. Elle avait la flemme. Une immense flemme.
Cependant, puisqu'il fallait toujours quelqu'un pour ruiner sa journée, voilà qu'une intruse s'était permise de débarquer, criant au meurtre, au vol, s'agitant, beuglant et gaspillant bien trop d'énergie inutilement. C'était que Vertin, elle, tenait à ces histoires de jauges d'énergie : s’époumoner, trop bouger, et se charger de trop de sentiments était épuisant, et il n'y avait aucun intérêt à dépenser cette énergie-là. Fort heureusement, dans ce cas-ci, son assistant acolyte participa à la charge sociale de calmer la personne, lui intimant de se calmer. Ah, est-ce que ça avait déjà marché, ce genre d'instructions ? Elle ne croyait pas à ces méthodes. Alors, évidemment, voilà qu'elle avait usé des siennes, perturbant assez ce qu'elle considérait alors comme une agaçante pintade pour qu'elle se taise un peu. Et puis, à bien considérer, elle pouvait aussi l'inviter à venir voir leur trouvaille : peut-être qu'elle aurait des indices, ou au moins un nom. Elle avait une tête de commère, elle devait savoir qui c'était, les commères connaissaient toujours tout le monde. Malheureusement, encore une fois, le jeune homme à ses côtés se trouva réprobateur, la qualifiant d'insensible. Ah... Question de points de vue, non ? Et doutait il vraiment de inexistante des zombies ? "Parce que vous en avez déjà vu, des zombies ?" Cela était il possible qu'il croit encore à ces histoires qu'on racontait aux enfants, à propos des monstres qui les mangeraient s'ils étaient pas sages...
Tirée de ses pensées par l'arrivée des forces de l'ordre, un brin déçue de ne pas avoir pu en savoir plus avant que les gyrophares de leurs voitures ne puissent être aperçue, elle constata toutefois que Luam s'était automatiquement détendu. Il y croyait donc vraiment... Et voilà qu'il répondait docilement aux questions... Et qu'il parlait sur un ton calme et mesuré, comme un vrai diplomate... Lui qui avait été si agité quelques minutes plus tôt, c'était difficile à croire... Il n'était finalement pas un mignon petit hamster fragile gardé en sécurité dans sa cage depuis sa tendre enfance... Il travaillait d'ailleurs... A l'Ambassade ?! Lui ?! Ambassadeur ?! Voilà donc pourquoi il était si attaché à tout ça ! C'était un politicien, un beau parleur, un vendeur de tapis ! Mais pourquoi gardait il tant de sensibilité en lui avec un tel métier ? Les gens de sa profession étaient insensibles... Du moins, plus comme elle que comme lui. Dans ce milieu, il fallait être un requin pour survivre.
A la question de l'agent, elle se contenta d'un hochement de tête au regard jeté par l'ambassadeur, ennuyée. "J'ai trouvé son porte-monnaie. Il est suspicieusement plein, mais personne n'a dérobé l'argent... De nos jours, personne ne se déplace avec autant sur soit à moins d'avoir une quelconque dette à rembourser, ne pensez-vous pas ?" s'exprima t-elle d'un ton toujours aussi calme, tendant l'objet à l'agent. Et avant que l'officier puisse la réprimander ou faire le moindre commentaire, voilà donc que le jeune homme à côté reprenant la parole, affirmant qu'elle avait été là avant son arrivée, et craignait que la police fasse mal leur boulot. A ce commentaire, la bibliothécaire ne pu s'empêcher de caser sur un ton tout aussi plat, comme souhaitant le corriger : "Justement, je crains que les choses soient trop bien faîtes. C'est le travail d'un policier de lâcher des affaires qui pourraient apporter trop de soucies en conséquences... Vous savez, un simple choix d'économies de sang versé. C'est injuste pour la victime, mais c'est parfois ainsi que les choses se font." A combien était l'amende pour outrage à agent ? Ah, elle avait bien assez de sous pour l'assumer. Bibliothécaire, ça ne payait pas si mal, et elle ne dépensait pas tant les mois où elle ne trouvait pas une nouvelle rareté vintage à ajouter à son domicile, elle avait des économies de côté. A son âge, elle réalisait bien qu'elle avait plutôt de la chance de pouvoir déjà avoir tout ça, et elle ne se sentait pas si mal à en profiter. "Nous éluciderons cette affaire comme nous le faisons toujours. Malheureusement, vos traces sur cet objet pourraient peut-être ralentir notre enquête.." Au moins, on ne la considérait pas comme une possible meurtrière, juste une personne étrange et trop impliquée pour sa réelle profession. Ah, et ils pouvaient bien parler, ces menteurs... Si le porte-monnaie avait été relié au meurtre, l'argent aurait disparu. Quelqu'un l'aurait pris, et se serait emparé de l'argent. Ou alors, le commanditaire attendait simplement que l'argent lui revienne après avoir été emprunté/volé... Il y avait de ces magouilles dans ce monde...
Mais voilà, il y avait désormais plusieurs personnes autour du corps, et toujours pas un nom sur la victime. Ne pouvait on pas au moins lui laisser cette connaissance ?! Juste ce détail ?! "Monsieur l'agent, savez-vous de qui il s'agit ?" ne put elle s'empêcher de demander, faisant hausser un sourcil au policier en question. "Nous l'ignorons encore, et ce n'est guère une affaire de civiles. Vous attendrez donc les journaux comme tout le monde." Et peut-être que cette fois, elle avait été piquée, jetant un coup d'oeil agacé vers l'intruse ayant ruiné leur enquête non loin, pleurnichant on ne sait quoi auprès d'une policière notant chaque mot frénétiquement sur son petit carnet. C'était un détail qui la rendait heureuse d'être une Seelie : elle n'avait jamais rien à noter. Puis, jetant un coup d'oeil à l'ambassadeur (vraiment, lui, dans une ambassade ? Il finirait dévoré avant sa dixième année de services), elle laissa pour la première fois échapper un soupir un peu plus significatif que son habituelle attitude constamment plate et blasée, celui-ci sonnant un brin agacé. "Je ne veux pas qu'on ait un jour en bibliothèque le livre d'un proche de cet homme parce que l'affaire a fini classée..." Elle se garda toutefois de préciser que c'était surtout qu'elle en avait assez de ces ouvrages qu'elle trouvait narrativement bien prévisibles. La vie n'était pas tant que ça pleine de surprise, et, ainsi, les livres inspirés de faits réels tendaient vite à se ressembler selon les thèmes. Mais elle s'était attirée assez d'airs réprobateur de Monsieur l'Ambassadeur pour la journée. Une ambassadeur qui lisait des romans mièvres... Ah... Ca pourrait être un archétype de comédie romantique idéal...
me contacter

@ Luam A. Baevalrí

Luam A. Baevalrí
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2750/750You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (750/750)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc280/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (80/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2220/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (220/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2260/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (260/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2240/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (240/600)
Fréquence de rp: 1 ou 2 rp/semaine
L'Harmonie
Age : 27 ans
Pronoms : Il/lui
Espèce : Valkyrie
Voie & Magie : Voie de l'Harmonie, élément de glace
Métier/Occupation : Médiateur culturel à l'ambassade du Nouveau Monde
Statut civil : Célibataire
TWs : Deuil, maladie, dérive sectaire, emprise psychologique
Pseudo : MyulMang (elle)
Faceclaim : Song Kang
Crédits : Koala
Messages : 101
#
Mar 16 Jan 2024 - 20:07
You look like a suspect


TW : meurtre
Devait-il lui rétorquer qu’il pensait avoir un zombie sous les yeux ? Elle parlait et réagissait comme si elle n’avait pas de cœur, se foutant royalement d’écorcher la sensibilité des gens qui l’entouraient. Alors, oui, il la voyait vraiment comme ces enveloppes dépourvues d’âme. Incapable de dire si sa question attendait réellement une réponse, il opta finalement pour garder le silence et préféra se soucier de la femme effrayée. Sa réaction face à une telle scène était normale, et il ne se sentait pas offensé d’avoir été accusé de vol ou de meurtre. Après tout, il avait eu le même jugement envers la bibliothécaire lorsqu’il l’avait découverte penchée sur le corps. Mais de par son métier, il avait appris à se maîtriser un minimum et à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de dire une stupidité. Il n'aimait pas trop les conclusions hâtives, surtout lorsque celles-ci étaient faites sans fondement. Cependant, il n'appliquait cela qu'à lui, bien trop conscient que l'exercice pouvait être difficile dans certaines situations. Il savait se montrer conciliant avec les autres.

L’arrivée des forces de l’ordre le détendit immédiatement, content de pouvoir passer la main à des personnes compétentes. Il les regarda sécuriser les lieux puis répondit aux questions d’un des agents. Anticipant leur demande, il présenta sa pièce d’identité afin de montrer patte blanche et décliner son identité au besoin. Le reste de l’interrogatoire se déroula calmement, bien qu'il ne put s’empêcher de mettre l’accent sur l’attitude plus que suspicieuse de la jeune femme à ses côtés. Il fut presque déçu de voir qu’elle n’essuyait pas plus de remontrances que ça alors qu’elle avait tout de même une pièce de l’enquête entre ses mains. D’ailleurs, elle questionna l’agent comme s'il s’agissait de son collègue, ce qui le fit lever les yeux au ciel. Décidément, quelle plaie celle-là. Pour la suite, il se sentit un peu coupable de l’avoir lancé sur cette voie-là lorsqu'elle exposa son avis sur la direction que l’enquête allait prendre et s’excusa à sa place. Personne n’aimait s’entendre dire que son travail était mal fait, ou que l’on faisait preuve de négligence pour s’alléger au niveau de la charge.

Ne lâchant rien au sujet de l’identité de la victime, la jeune femme inversa les rôles et mena l’interrogatoire. Luam n’était pas du genre curieux mais il laissa tout de même traîner une oreille. Il devait avouer qu’il était déçu de ne pas connaître au moins le nom. Tant pis, il attendrait, comme tout le monde, d’avoir plus d’information sur l’affaire en lisant la presse. De toute façon, il avait suffisamment perdu de temps comme ça, ses dossiers n’allaient pas se faire tout seul. « Vous aimez bien dramatiser les choses » dit-il à l’attention de la jeune femme. Elle voyait vraiment tout sous un œil pessimiste, à l'inverse de lui. « L'optimisme ne semble pas faire partie de votre vocabulaire. » Soupirant légèrement, il posa son regard sur elle. « S'il s'agit d'une personne importante, alors ça fera les gros titres dès demain. En revanche, si c'est une personne lambda, victime d'une organisation ou autre, cela finira dans la rubrique des faits divers. » Peut-être qu'elle n'avait pas tort, mais une fois encore, il ne voulait pas y croire. Puis, même si l'enquête était bouclée, il restait des solutions pour contrer cette injustice, car après tout, il y avait des témoins. « En cas d'injustice, vous avez toujours la possibilité de saisir les médias. Il doit bien y avoir des journalistes qui n'ont pas froid aux yeux et qui n'hésitent pas à dénoncer les agissements des plus puissants. » Si ça lui tenait vraiment à cœur, il lui donnait des solutions.

Luam s'assura auprès de l'équipe judiciaire que sa présence n'était plus requise, celle-ci prit son contact pour d'éventuelles questions supplémentaires. Puis, il attrapa le cornet qu'il avait laissé traîner par terre pour le jeter, prêt à retourner travailler. Le temps filait, et la vie continuait pour lui. Faisant deux pas, il s'arrêta et fronça les sourcils. Rah non, pourquoi cédait-il au caprice à peine voilé de cette sans-cœur ? Se retournant vers elle, il la toisa un instant : « Je vais découvrir son identité et ferai le nécessaire si besoin. » Il croulait déjà sous un boulot monstre, mais elle avait réussi à le faire culpabiliser au point qu'il voulait avoir le fin mot de cette histoire.
me contacter

@ Vertin Halees

Vertin Halees
Statistiques
Points de vie:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2700/3000You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (700/3000)
Vitesse:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2100/200You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (100/200)
Attaque:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2300/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (300/600)
Défense:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2200/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (200/600)
Dégâts critiques:
You look like a suspect | Ft Vertin MR9aMc2250/600You look like a suspect | Ft Vertin Empty_bar_bleue  (250/600)
Fréquence de rp: moins de 2 semaines d'attente pour une réponse
L'Allégresse
Age : 25 ans
Pronoms : elle
Espèce : fée de l'Erudition ((Seelie))
Voie & Magie : ironie du sort, la grincheuse est sur la Voie est l'Allégresse et sa magie est électrique
Métier/Occupation : Bibliothécaire austère, poétesse amatrice
Statut civil : difficile à marier
TWs : meurtre, incendie, empoisonnements, mort
Pseudo : Koala (il/iel)
Faceclaim : Sun Yihan
Crédits : Ooolympia (avatar) ; awona (signature) ; herorps (gif)
Messages : 127
#
Ven 19 Jan 2024 - 4:10
You look like a suspect


TW : meurtre

Il fallait bien croire que les choses potentiellement intéressantes finissaient tout de même souvent par être décevante. Pourquoi l'avait on envoyée en mission ici ? Pourquoi être née dans ce monde ? Les ambitions réelles de la Seelie Primordiale et ses plans complets étaient obscurs aux esprits étriqués des mortels, mais elle se demandait parfois s'il n'aurait pas été plus judicieux de garder son âme là-haut, plutôt que de naître dans ce monde. Ce n'était pas qu'elle se plaignait de la famille où était tombée -même si ce n'était pas la plus facile-, mais la temps avait rendu l'expérience de la vie plutôt démoralisante. Elle ne ressentait pas grand chose, l'ennui et l'agacement finissaient par souvent prendre possession de la plupart de ses états, il ne lui semblait rien apprendre d'intéressant, et elle en venait à se demander si ce n'était pas là le but : recueillir un maximum d'informations sur la profondeur de l'ennui et des déceptions à travers elle. Fort heureusement, les romans et les vieilleries curieuses existaient toujours pour égayer ses journées.
Un cadavre aurait peut être égayé son quotidien, dans le sens qu'elle aurait pu glaner des informations, jouer la détective, et trouver un assistant fiable temporaire en la personne d'un habitué de la bibliothèque... Mais aucune de ces choses n'avait fini par être. Elle n'avait quasiment rien appris, son assistant était tout sauf utile (mais était à défaut plutôt discret), et une inconnue bien trop bruyante avait osé les interrompre. Pire que ça, la police avait finalement débarqué une fois l'intrus calmée... Quelle plaie...
Ce n'était pas spécialement plaisant non plus à son sens d'apprendre que Luam, le romantique, l'habitué des romans mièvres, était accessoirement un ambassadeur, c'est à dire plus ou moins un charlatan par défaut. Ou un naïf qui se ferait bientôt dévorer. Mais ça expliquait son comportement... Ah... De toute façon, ici... Mais au moins, à être si adroit et de bonne conversation, peut-être qu'il avait participé à l'empêcher d'être plus que ça grondée par les policiers. Il avait coupé l'agent avant qu'il puisse dire quoi que ce soit... Volontairement ? Elle ne pensait pas que c'était le cas, mais de toute façon, elle se retrouverait bien ennuyée d'entendre les avis inconséquent d'individus sans une once d'intérêt. Du respect pour les agents ? Ah, elle ne se trouvait pas insultante !
Et avec tout ce monde finalement sur les lieux, il avait été naturel pour Vertin d'au moins demander si quelqu'un ici avait un nom à mettre sur la victime... Mais rien. Et ce n'était pas "l'affaire des civils". A son avis, c'était un argument ridicule : c'était jusqu'à preuve du contraire un civil assassiné au milieu d'un quartier habité exclusivement par d'autres civils, et le corps avait été trouvé par d'autres dits civils... Ce n'était pas une affaire d'état, pourquoi la procédure policière rendait elle tout si tordu à chaque fois ? Mais peut-être qu'elle était sur une glace un brin fine, et qu'ajouter quoi que ce soit serait au détriment de sa situation actuelle. Après tout, elle était quand même la première arrivée sur la scène, et elle avait fait les poches d'un cadavre pour en extirper son porte-monnaie...
Finalement, la Seelie en était venu à sonner agacée, laissant échapper un soupir bien plus significatif que tout ce qu'elle avait jusqu'alors pu laisser voir et entendre, affirmant qu'elle souhaitait simplement ne pas que la bibliothèque ait encore un livre sur une affaire non-élucidée de ce type. Elle n'explicita pas sa réflexion comme plus muée par l'ennui à l'idée de lire un nouvel ouvrage de ce genre plutôt que par empathie pour les proches de la victime, haussant les épaules à la remarque de Luam. Elle ne se trouvait pas pessimiste : le monde était moche, les espoirs étaient futiles, et le système corrompu. L'optimisme, ce n'était jamais que pour les rêveurs et les personnes bercées d'illusions (ce qu'elle suspectait être le Valkyrie). Les gros titres, les rubriques de faits divers... Ah, dans tous les cas, les gens finissaient juste par être des histoires à lire que tout le monde oublierait sauf les fées de l'Erudition.
Vertin n'était pas du genre à avoir plus que ça pitié, elle préférait ne pas s’embarrasser de sentiments trop lourds, mais la candeur de certaines personnes pouvaient parfois lui attirer un semblant de mélancolie. Elle ne croyait plus ni aux justiciers ni aux valeureux aventuriers, et ces histoires de journalistes intrépides et courageux à la recherche de la vérité n'étaient que potentielles chimères. Ces gens devaient bien exister... Mais jusqu'où ces personnes pouvaient se tenir à leur portrait ? "J'imagine qu'en tant qu'ambassadeur, vous devez connaître quelques noms dans le milieu journalistique..." La politique menait toujours à avoir à faire à ces gens. Être sous le feu des projecteurs... C'était une existence qui lui semblait misérable, une vie d'animaux de cirque, quelque chose qu'elle n'enviait définitivement pas à quiconque d'un peu connu. Elle était bien heureuse d'être une simple bibliothécaire pouvant s'extraire à l'attention...
La trouvaille avait définitivement été inintéressante. Elle s'était retrouvée à se sur-justifier sur ses actes, donner son nom, ses papiers, expliquer qu'elle travaillait juste à côté, tout ça pendant que Luam derrière avait une discussion bien protocolaire pour clore l'évènement avec les agents. Suivre le protocole... Elle aurait dû rentrer à la bibliothèque et juste appeler la police. Ça n'avait pas été assez intéressant pour qu'elle se retrouve avec des remontrances -finalement émises après y avoir échappé- et la frustration de n'avoir aucune information. Elle aurait profité à juste commencer un nouveau livre plutôt que ça... Pourquoi ne pouvait elle pas lire l'avenir, ah...
Alors que la Valkyrie, lui, s'apprêtait à enfin pouvoir partir, il s'était tourné vers elle, attirant son attention malgré l'agent qui lui parlait alors (il y avait plus important, et elle accordait plus d'intérêt à un habitué de la bibliothèque qu'un policier). Si besoin, il irait découvrir son identité et faire le nécessaire..? Il était vrai que les gens comme lui devaient avoir du pouvoir. Il était ambassadeur après tout, pas confiseur... "Vous êtes une personne bien," se contenta t-elle de dire en seule clôture. Parce qu'après tout, c'était vrai : c'était un gentil garçon qui semblait bien sensible, et peut-être un brin trop pur pour ce monde. Il en fallait bien quelques uns... Il était seulement triste qu'il ne ferait à son avis pas long feu.
Puis, elle reporta son attention sur l'agent, terminant de déposer son témoignage, son alibi, et de probablement surtout étaler son absence de confiance en la justice afin d'être libérée plusieurs minutes après... Ce qui faisait qu'elle devait bientôt rouvrir la bibliothèque. Et avec ça, elle n'avait même pas pu profiter de la fin de son sandwich au thon en bonnes et dues formes. contemplant ce qui aurait pu être avec ennui. Ca n'avait vraiment pas été bien intéressant, cette trouvaille importune...


Glory and decay
me contacter

@ Contenu sponsorisé

#
me contacter

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum